Connus pour bien se repérer dans le noir, nos amis à quatre pattes ont-ils aussi la chance d'observer toute la palette de couleurs du monde qui les entoure ? 


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    La perception de la couleurcouleur et la vision en général dépendent de cellules photoréceptrices présentes au fond de nos yeux, dans la rétinerétine. Leur rôle est de convertir les rayons lumineux qui entrent dans l'œilœil en signaux électriques, acheminés par les nerfs optiques jusqu'au cerveaucerveau qui pourra interpréter l'image. 

    Il existe deux types de cellules photoréceptrices : les cônescônes et les bâtonnetsbâtonnets. Les premiers fonctionnent à haute luminositéluminosité et perçoivent les couleurs grâce à des pigments, et les seconds, plus sensibles, permettent de voir à faible luminosité. C'est pourquoi on ne voit qu'en teintes de gris pendant la nuit. Les chats ont de six à huit fois plus de bâtonnets que les humains, ce qui leur permet de mieux voir pendant la nuit. Par contre, nos yeux ont 10 fois plus de cônes, ce qui signifie que l'on voit mieux pendant les journées très éclairées. 

    Schéma de la structure de la rétine humaine. © Lavreteva, Adobe Stock
    Schéma de la structure de la rétine humaine. © Lavreteva, Adobe Stock

    Comment sont perçues les couleurs ?

    Les espèces possèdent différents types de cônes. Les humains, trichromates, en ont trois, sensibles à différentes longueurs d'ondelongueurs d'onde de radiations : bleu, vert, et rouge, alors que les reptiles en ont quatre. Quant aux chats, dichromates, ils possèdent seulement deux types de cônes, bleu et vert. Ils voient comme certains daltoniens, percevant les teintes vertes et bleues, mais ont du mal à distinguer les couleurs rouges, ce qui fait que du violet leur apparaît bleuté. Dû à une présence moins importante de cônes, le monde qu'ils voient est aussi moins saturé et moins vibrant que le nôtre.

    Quelles sont les raisons d'une telle vision ?

    La capacité de distinguer les couleurs n'est pas aussi vitale pour les mammifères prédateurs que pour les mammifères proies. Les premiers détectent les mouvementsmouvements pour se nourrir, alors que les seconds ont besoin d'identifier des fruits et des baies, ainsi que leur maturité.

    Chaton qui suit ses instincts en chassant un papillon. © Photo-SD, Adobe Stock
    Chaton qui suit ses instincts en chassant un papillon. © Photo-SD, Adobe Stock