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    Grâce à un programme de formations et aux inspections de FLO-Cert, les coopératives des Yungas sont de mieux en mieux gérées.

    Fleurs de caféiers. © Vandelinodias, Pixabay, DP

    Fleurs de caféiers. © Vandelinodias, Pixabay, DP

    La coopérative, c'est l'outil qui permet aux producteurs de ne pas rester isolés face au marché. Pourtant, les plus anciens s'en méfient encore. Ils ont trop d'exemples de présidents à vie, d'intendance douteuse et d'escroqueries.

    Mais peu à peu émerge une nouvelle génération. Ce sont les becarios, les lauréats d'une formation de 19 mois à l'administration, la gestion des organisations, la commercialisation et à la comptabilité. « Je me vois comme un chef d'entreprise, mais toujours au sein d'un collectif, explique un jeune becario. Nous devons acquérir des compétences en tant que groupe. Si nous ne sommes pas unis, nous risquons d'échouer. »

    Bonne gestion

    « Au début de la mise en place du commerce équitablecommerce équitable, les premiers becarios à être formés à la bonne gestion ont pris la place de ceux qui monopolisaient le pouvoir », explique Nelly Usnayo, formatrice. Les becarios font évoluer les coopératives vers des structures plus commerciales et plus efficaces, mais toujours dans un esprit mutualiste.

    Expédition en commun des sacs de café de la coopérative Mejillones, dans les Yungas, en Bolivie. Après pesage, les sacs sont transportés à dos d'homme vers le camion qui attend au-dehors. Unis au sein de coopératives démocratiques et transparentes, les producteurs de café font valoir leurs positions, gagnent en autonomie et construisent des équipements qui bénéficient à tous. <br /> © Max Haavelar - Photo Bruno Fert Tous droits réservés

    Expédition en commun des sacs de café de la coopérative Mejillones, dans les Yungas, en Bolivie. Après pesage, les sacs sont transportés à dos d'homme vers le camion qui attend au-dehors. Unis au sein de coopératives démocratiques et transparentes, les producteurs de café font valoir leurs positions, gagnent en autonomie et construisent des équipements qui bénéficient à tous.
     © Max Haavelar - Photo Bruno Fert Tous droits réservés

    Ainsi, les trois quarts des organisations de producteurs certifiées Max HavelaarMax Havelaar ont réformé leurs statuts. « Autrefois, à la coopérative Mejillones, la direction était empirique, se souvient Nelly. Il était courant qu'il y ait trois comptabilités : une pour soi, une pour les membres et une pour le fisc. »

    Organigramme

    Aujourd'hui, quand on arrive à Mejillones, au murmur de la salle commune de la coopérative s'étale un grand organigramme : conseil d'administration, comité de surveillance, département qualité... Au moment de repartir, au terme d'une après-midi passée en compagnie des producteurs, on signe un compte-rendu d'une page, soigneusement manuscrit.

    Autre facteur motivant pour tenir les registres à jour : les visites de FLO-Cert, la société qui contrôle les standards de Max Havelaar. « Sans FLO-Cert, les formations n'auraient pas eu le même impact, estime Nelly. Les contrôles leur ont permis de réaliser qu'ils n'avaient pas de procédures. Ils se sont ainsi professionnalisés. »