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    Photo d'un manchot des Galápagos. © putneymark, CC by SA 2.0

    Photo d'un manchot des Galápagos. © putneymark, CC by SA 2.0

    Manchot des Galápagos (Sundevall 1871) - Spheniscus mendiculus

    • Ordre : Sphenisciformes
    • Famille : Spheniscidae
    • Genre : Spheniscus
    • Taille : 45 à 53 cm
    • Poids : 1,5 à 2,5 kgkg
    • Longévité : 20 à 22 ans

    Statut de conservation UICNUICN : EN En danger

    Description du manchot des Galápagos

    Le manchot des Galápagos est le plus petit de la famille des sphéniscidés. Les marques du plumage sont sensiblement les mêmes que celles des autres espèces, mais sont moins marquées. L'ensemble de la partie supérieure du corps et des joues est noir. La bande blanche partant de l'œilœil et cernant les joues est plus mince, tandis que la marque noire en U inversé est moins prononcée sur la poitrine blanche. Les ailes étroites sont effilées en forme de lames. Le bec noir est plutôt long et étroit. Les pattes palmées et courtes sont noires également. La tête comporte davantage de parties dénudées.

    Manchot des Gálapagos. © putneymark, CC by-SA 2.0

    Manchot des Gálapagos. © putneymark, CC by-SA 2.0

    Habitat du manchot des Galápagos

    Comme son nom l'indique, le manchot des Galápagos est endémiqueendémique des îles du même nom situées au niveau de l'Équateur. Bien que l'environnement soit tropical, l'oiseau s'est adapté à son environnement grâce aux courants froids qui baignent l'archipelarchipel : le courant de Humboldt remontant de l'AntarctiqueAntarctique et le courant de Cromwell venant du Pacifique ouest qui, entre autres, permettent la prolifération du zooplanctonzooplancton et des poissonspoissons.

    Manchots sur l'île Fernandina. © James Preston, CC by 2.0

    Manchots sur l'île Fernandina. © James Preston, CC by 2.0

    Comportement du manchot des Galápagos

    Pour échapper aux températures diurnesdiurnes, le manchot des Galápagos passe le plus clair de son temps dans l'eau, et ne revient à terreterre qu'au crépusculecrépuscule. L'oiseau est grégairegrégaire et sociable mais ne forme pas toujours de colonies. Les populations dispersées sur les nombreuses îles sont erratiques. Il peut nicher en couples isolés. Sédentaire, il ne migre pas et reste totalement dépendant des conditions climatiques et des possibilités de nourrissage. Comme ses cousins des autres espèces, c'est un excellent plongeur qui reste en moyenne cinq minutes en apnéeapnée. Le manchot a quelques prédateurs naturels tels que les requins, les otaries et les oiseaux marins qui s'en prennent aux œufs et aux poussins. L'ennemi ailé le plus redoutable est la buse des Galápagos qui est également le seul prédateur autochtone des œufs de tortuestortues géantes.

    Manchot et crabes. © putneymark, CC by-SA 2.0

    Manchot et crabes. © putneymark, CC by-SA 2.0

    Reproduction du manchot des Galápagos

    Compte tenu du climatclimat, la reproduction a lieu toute l'année. Les nids sont de simples creux sous la roche ou parfois creusés dans le guanoguano. La femelle pond généralement deux œufs qui sont couvés indifféremment par les deux parents pendant une quarantaine de jours. Les juvéniles adoptent leur plumage définitif au bout de deux mois et prennent leur indépendance peu après. Les jeunes sont aptes à se reproduire vers deux ou trois ans.

    Manchot juvénile. © Aquaimages, CC by-SA 2.5áá

    Manchot juvénile. © Aquaimages, CC by-SA 2.5áá

    Régime alimentaire du manchot des Galápagos

    Le manchot des Galápagos se nourrit principalement de poissons qu'il capture en plongée. Il lui arrive cependant de manger des céphalopodescéphalopodes et des petits crustacéscrustacés

    Menaces sur le manchot des Galápagos 

    Le phénomène El NiñoEl Niño a été catastrophique à deux reprises pour le manchot des Galápagos. Ce courant côtier saisonnier provoque de graves perturbations en augmentant la température de l'eau. Il annonce généralement la fin de la saisonsaison de pêchepêche pour les Hommes mais également une grave disette chez les mammifèresmammifères et les oiseaux marins. Les manifestations extrêmes de ce courant dans les années 1982 à 1983 et de 1997 à 1998, ont fait chuter la population de manchots des Galápagos de 77 %, puis de 65 %. Ils sont morts de faim... La pollution, la récolte du guano, la pressionpression humaine et celle des prédateurs naturels ou non, ne sont pas en reste. Ils contribuent à fragiliser les effectifs qui ne dépassaient pas les 2.000 individus en 2010.