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Le risque sismique est une estimation de l’impact que pourrait avoir un séisme sur les populations d’une région. Le risque sismique repose donc sur la combinaison de deux facteurs déterminés au préalable pour la zone considérée : l’aléa sismique et la vulnérabilité des populations face à cet aléa.

Le risque sismique. Aléa et vulnérabilité. © BRGM
Le risque sismique. Aléa et vulnérabilité. © BRGM

Mesurer la vulnérabilité des populations

Alors que l’aléa ne prend en compte que des phénomènes naturels contre lesquels l’homme n’a pas de moyens d’action directs, la vulnérabilité prend en considération l’ensemble des facteurs humains comme la qualité des infrastructures, la préparation et l’information des populations, la densité de personnes, la valeur des infrastructures, les situations économiques, sociales et politiques.

Par exemple, la présence de barrage ou de centrale nucléaire sera prise en considération lors de l’estimation du risque sismique d’une région, tout comme la capacité des hôpitaux à continuer à assurer leurs fonctions en cas de séisme important, la capacité des secours à accéder à la zone sinistrée…

Pour un même aléa sismique, deux régions vont ainsi pouvoir présenter des niveaux de vulnérabilité très différents, engendrant de grandes disparités du risque sismique.

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Des moyens pour faire baisser le risque sismique d’une région

Le niveau de risque sismique n’est cependant pas figé, puisqu’il va en partie dépendre des actions mises en œuvre pour réduire la vulnérabilité des populations, comme en mettant en place des normes de constructions parasismiques, ou encore la préparation des habitants à réagir en cas de séisme.  

Les cartes de risque sismique permettent d’identifier les zones nécessitant la mise en place de mesures préventives comme le renforcement et la sécurisation de certains bâtiments mais également la préparation des populations via des exercices d’évacuation par exemple et des campagnes d’information. Plusieurs pays, comme le Japon, ont montré que grâce à des mesures de prévention adéquates, il était possible de minimiser le risque sismique malgré un aléa très fort.

La région méditerranéenne est soumise à un risque sismique relativement élevé. © Crowley et al. 2021
La région méditerranéenne est soumise à un risque sismique relativement élevé. © Crowley et al. 2021

En France métropolitaine, l’aléa sismique étant faible à modéré, le risque sismique reste faible. Néanmoins, le séisme du Teil, survenu en 2019 à proximité de Montélimar montre que la France n’est pas à l’abri de destructions.

Les Antilles (Guadeloupe, Martinique, Saint-Martin, Saint-Barthélémy) sont par contre soumises à un important aléa sismique en raison de leur situation au niveau d’une zone très active d’un point de vue tectonique.