L’Arctique se réchauffe plus rapidement que le reste de notre Terre. C’est désormais un fait bien connu des scientifiques. Mais ils nous apprennent aujourd’hui que ce réchauffement accéléré aura de lourdes conséquences sur l’ensemble de la planète.


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    L'Arctique se réchauffe plus vite que la moyenne de notre Terre. Près de quatre fois plus vite ! C'est loin d'être une bonne nouvelle pour la région.

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    Et ce n'est pas non plus une bonne nouvelle pour le reste de la planète, nous préviennent aujourd'hui des chercheurs de l'University College London (UCL, Royaume-Uni). Une étude qu'ils publient dans la revue Earth System Dynamics montre en effet comment le réchauffement rapide de l'Arctique - que les scientifiques appellent parfois « amplification arctique » - ajoute de l'incertitude aux prévisions climatiques et surtout, impacte le réchauffement mondial.

    Le réchauffement de l’Arctique et ses conséquences dans le monde

    Parce que la glace de mer, par exemple, aide à maintenir notre Terre au frais en renvoyant de la chaleurchaleur vers l'espace au lieu de laisser l'eau l'absorber. Alors son retrait sous l'effet du réchauffement climatiqueréchauffement climatique accéléré en Arctique a plutôt tendance à faire monter encore un peu plus la température mondiale. Ainsi, les modèles de chercheurs montrent que l'amplification arctique aura pour conséquence un dépassement du seuil de 1,5 °C cinq ans plus tôt que sans elle. Et même un dépassement du seuil de 2 °C quelque huit années plus tôt.

    Un impact sur les objectifs mondiaux

    « Le changement climatique dans l'Arctique est souvent négligé. Notre étude montre pourtant à quel point la région a un impact sur les objectifs mondiaux tels que l'Accord de Paris et, nous l'espérons, attire l'attention sur la crise qui se déroule déjà dans l'extrême nord de notre Planète », déclare Robbie Mallett, chercheur à l'université du Manitoba (Canada), dans un communiqué de l’UCL.

    Vers la poursuite d’un réchauffement à grande vitesse de l’Arctique

    L'Arctique, en effet, s'est déjà réchauffé de 2,7 °C depuis l'ère préindustrielle. Et dans la région, le réchauffement ne fait que s'accélérer. Les modèles projettent qu'une augmentation de 2 °C des températures mondiales entraînerait ainsi un réchauffement de 4 °C dans l'Arctique et même de 7 °C sur la période hivernale. Avec, on l'imagine, de lourdes conséquences pour les populations et les écosystèmesécosystèmes locaux.