Les premiers échantillons d’eau – glacée – récupérés du lac sous-glaciaire Vostok, en Antarctique, vont prendre le chemin de Saint-Pétersbourg à bord d’un navire russe. Les premières observations de cette glace cristalline n’ont montré aucun micro-organisme. Mais il reste à faire des analyses plus fines.

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    Le lac Vostok vu depuis l'orbite terrestre par Radarsat. La surface de ce lac d'eau douce se situe à environ 4.000 m sous la surface de glace. © Nasa

    Le lac Vostok vu depuis l'orbite terrestre par Radarsat. La surface de ce lac d'eau douce se situe à environ 4.000 m sous la surface de glace. © Nasa

    Après 20 ans de forage pour percer 4 km de glace, un prélèvement d'eau a pu être effectué quand la tête de forage a atteint l'eau liquideliquide du plus grand lac sous-glaciaire antarctique, le 4 février 2012, à 3.760 m sous la station russe Vostok. L'eau n'a pas été remontée tout de suite et a passé l'hiver austral au fond du puits. En octobre dernier, sous forme de glace, le prélèvement a été remonté. Déception : d'une pureté cristalline, cette eau emprisonnée sous la glace depuis des millions d'années ne contient aucun micro-organisme visible.

    Mais les scientifiques ne désespèrent pas d'y trouver quelque chose d'intéressant. Les échantillons vont être embarqués sur le navire Akademik Fedorov. Ils parviendront au mois de mai à Saint-Pétersbourg, d'où ils seront répartis entre plusieurs laboratoires.

    Les chercheurs y effectueront des « analyses chimiques et microbiologiques », explique Valeri Loukine, de l'Institut de recherche de l'Arctique et de l'AntarctiqueAntarctique (AARI) et responsable de l'expédition, dans des propos rapportés par La Voix de la Russie.