Pour la seconde fois de l’année, le Kilauea est entré en éruption hier, le 7 juin, peu avant le lever du soleil, à l’intérieur de la caldeira sommitale. De nombreux évents se sont ouverts et le plancher du cratère a été recouvert en seulement une heure. Quel spectacle !
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Depuis l'effondrementeffondrement de la caldeiracaldeira Halema'uma'u en 2018, au sommet du Kilauea, trois éruptions se sont produites à l'intérieur et entreprennent ainsi de remplir ce volume immense. La dernière a duré deux mois, jusqu'au 7 mars, puis le calme est revenu dans le cratère... Un calme inhabituel pour ce volcan très actif à Hawaï et qui ne dura pas bien longtemps. En effet, une activité sismique importante débuta à partir du 16 avril, accompagné d'un gonflement du sommet du volcan à partir du 9 mai : l'éruption était donc attendue par l'observatoire local. Ces deux paramètres se sont encore un peu plus intensifiés dans la soirée du 6 juin, justifiant le passage en alerte orange à 3 h 14, une heure et demie avant l'alerte rouge signifiant le début de l'éruption...
Un début d’éruption en fanfare !
À 4 h 43 exactement, une première fissure éruptiveéruptive s'est ouverte au milieu du cratère, avec un jet puissant atteignant plusieurs dizaines de mètres, suivie d'une seconde et d'une troisième dans les trois premières minutes. Après 20 minutes, ces évents étaient au nombre de 5 et, au bout d'une heure, il y en avait une dizaine ! Ils furent vite noyés par le flot de lave libéré par chacune de ces bouches éruptives qui permit de recouvrir les 150 hectares du cratère en une heure seulement ! Imaginez : la surface, équivalente à plus de 200 terrains de football accolés, recouverte en moins d'une heure ! À 15 heures, après dix heures d'éruption, l'épaisseur de lave atteignait déjà plus de 5 mètres, ce qui représente un volumevolume de plus de 7 millions de m3 : le débitdébit est donc très important, de l'ordre de 150 m3/s, ce qui est nettement supérieur aux dernières éruptions !
L'éruption étant contenue dans la caldeira sommitale du volcan, les risques sont très modestes pour les Polynésiens. Les fortes émissionsémissions de SO2 notamment vont quand même former un brouillard volcanique appelé « vog » auquel les habitants autour du volcan sont habitués, mais qui peut gêner ceux qui ont des problèmes respiratoires... Quoi qu'il en soit, c'est surtout un superbe spectacle et notamment quand les lueurs du lever de soleilsoleil s'ajoutent au tableau, n'est-ce pas ?
Quel spectacle merveilleux ! ©USGS