Parmi les espèces les plus menacées, la plupart vivent sur des îles. Bien qu'elles ne représentent que 5,3 % des terres émergées, elles ont abrité 61 % des espèces disparu en 500 ans depuis l’arrivée de l’Homme... et des animaux qui l'accompagnent toujours. D'où la possibilité d'améliorer les choses.

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    Près de la moitié des vertébrés menacés d'extinction dans le monde vivent sur des îles, là où, justement, il est plus facile de contrôler les espèces invasivesespèces invasives à l'origine de leur éventuelle disparition, selon une étude publiée mercredi dans la revue Science Advances.

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    Les chercheurs à l'origine de cette étude ont identifié et localisé la totalité des 1.189 espèces terrestres d'amphibiens, reptiles, oiseaux et mammifères figurant sur la liste rouge de l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICNUICN) se reproduisant sur 1.288 îles. Ils ont pu déterminer si des espèces nuisibles à ces vertébrés, comme des rats et des chats, avaient été introduites sur ces îles.

    « Cette nouvelle banque de données sur la biodiversité insulaire permettra de mieux cibler et de nettement améliorer les efforts de conservation dont a besoin notre planète », se réjouit Dena Spatz, une biologiste de l'ONG Island Conservation, principale auteure de ces travaux.

    L’élimination réussie des rats sur l’île d’Anacapa, au large de la Californie, a contribué à la reconstitution des populations de Guillemot de Scripps (<em>Synthliboramphus scrippsi</em>). © Wikimedia Commons, domaine public

    L’élimination réussie des rats sur l’île d’Anacapa, au large de la Californie, a contribué à la reconstitution des populations de Guillemot de Scripps (Synthliboramphus scrippsi). © Wikimedia Commons, domaine public

    61 % de toutes les espèces éteintes depuis 1500 vivaient sur des îles

    Un grand nombre des espèces les plus menacées de la planète vivent ainsi sur des îles, comme le Moqueur de Floreana, un oiseauoiseau des Galápagos disparu de l'île dont il porteporte le nom au XIX<up>e siècle, quelques décennies seulement après l'arrivée des humains. Sa quasi-extinction a résulté de l'introduction d'espèces invasives sur l'île, dont des rongeursrongeurs et des chats sauvages. Les quelques centaines de Moqueurs de Floreana qui restent sont désormais confinées sur des îlots proches où il n'y pas de prédateurs.

    Les îles ne représentent que 5,3 % des terresterres émergées mais ont abrité 61 % de toutes les espèces éteintes connues depuis 1500.

    Les chats sauvages et les rongeurs ont été au cours des derniers siècles responsables d'au moins 44 % des extinctions d'oiseaux, petits mammifères et reptiles. Dans certaines îles il est possible d'empêcher l'arrivée de ces nuisibles et dans la grande majorité d'éliminer les intrus invasifsinvasifs. Cela a permis la résurgence de nombreuses espèces autochtones en voie d'extinction, selon l'étude.

    À titre d'exemple, la petite île d'Anacapa, au large de la Californie, où l'élimination réussie des rats a contribué à la reconstitution des populations de Guillemot de Scripps (Synthliboramphus scrippsi) et de la récente découverte d'Océanites tempêtetempête, une autre espèce d'oiseau menacé.

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    Alors que les vertébrés menacés représentent près de la moitié de toutes les espèces terrestres les plus en danger d'extinction, ils ne sont présents que sur une fraction des terres du Globe et moins de 1 % des îles, selon l'étude.

    Aveec AFP.