La Finlande envisage de fermer sa dernière centrale à charbon d'ici à 2030. L'annonce n'est pas surprenante car la part de cette source fossile est déjà faible et le pays investit depuis longtemps dans les énergies renouvelables. Mais à l'échelle mondiale, la tendance est différente.

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    C'est un peu la course à qui sera le premier pays à fermer toutes ses centrales à charbon. L'an dernier, le Royaume-Uni d'avant le Brexit l'avait promis pour 2025. En novembre 2016, le Canada annonçait l'évènement pour 2030 au plus tard. Le Danemark, engagé depuis longtemps sur l'utilisation massive des énergies renouvelables, prévoit la même échéance et même, en 2050, la disparition complète des sources d’énergie fossile.

    Aujourd'hui, voilà la Finlande en lice. Son ministre de l'économie, Olli Rehn, vient en effet d'affirmer, dans des propos rapportés par l'agence Reuters, que le gouvernement « envisage la fin des centrales à charboncharbon d'ici à 2030 ». L'annonce n'est pas une grande surprise car la Finlande promeut depuis plusieurs années les énergies renouvelables. Ce même gouvernement avait déjà promis qu'elles représenteraient en 2020 plus de la moitié des sources. La part du charbon est d'ailleurs déjà faible (7 % en 2015) et en régression.

    Dans tous les pays, le charbon est mal vu parce qu'il pollue à l'échelle locale, par ses poussières, et qu'à l'échelle mondiale, c'est un gros émetteur de CO2. Il reste pourtant la seconde source d'énergie dans le monde après le pétrolepétrole, d'après l'Agence internationale de l'énergie (EIA, chiffres publiés en mai 2016). Son utilisation a augmenté ces dernières années et devrait, toujours selon l'EIA, continuer à le faire jusque vers 2040.