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Dans une centrale électrique à cycle combiné, de l'énergieénergie est produite deux fois. Dans celle de Bouchain (Nord), une turbine à gazturbine à gaz, avec combustioncombustion donc, fait tourner un alternateuralternateur qui génère de l'électricité. Mais la chaîne ne s'arrête pas là. La fumée qui en sort, encore chaude, est reprise dans un échangeur de chaleur, qui transforme de l'eau en vapeur, laquelle fait tourner une seconde turbine entraînant elle aussi l'alternateur.
Ce procédé (CCG, pour cycle combiné au gaz naturel) est connu depuis plusieurs décennies (EDF gère trois autres sites de ce type en France) mais la nouvelle centrale de Bouchain, qui remplace une installation à charbon, est d'une nouvelle génération. Elle exploite une technologie mise au point avec General Electrics et baptisée Flexi Efficiency 50, qui concerne l'ensemble de la chaîne, turbine à gaz, turbine à vapeur, alternateur, échangeur et système de commande.
La centrale de Bouchain sera mise en service cette année. Elle utilise une turbine au gaz naturel, ajointe à une turbine à vapeur, et vient remplacer une centrale à charbon. © EDF, YouTube
Une centrale souple et peu polluante
Le niveau de performances est inédit :
- montée en puissance très rapide, de 50 MW par minute (deux fois plus que les centrales habituelles), avec un démarrage à chaud qui ne demande que 28 minutes, ce qui permet à la centrale de suivre les fluctuations de la demande ;
- rendement de 61 %, contre 58 % pour un CCG classique et 37 % pour une centrale à charbon ;
- 10 % d'émissionémission de CO2 en moins par rapport à un CCG classique, soit 55 % de moins qu'une centrale à charbon ;
- émissions d'oxydes d'azoteoxydes d'azote (NONOx)) de 50 mg/Nm3, soit 20 fois moins qu'une centrale à charbon ;
- 20 fois moins de SO2 qu'une centrale à charbon ;
- maintien des émissions garanti durant le ralentissement de la production jusqu'à 40 % de charge ;
- la centrale à gaz (modèle 9HA) est la plus puissante du monde.
Avec sa production de 575 MW, la nouvelle centrale produit l'équivalent de la consommation de 680.000 foyers mais, dans un réseau, ce n'est pas ainsi que l'on compte. D'une manière générale, les centrales « à flamme » viennent en complément du nucléaire et de l'hydraulique pour répondre à la demande fluctuante au cours de la journée et durant les périodes de pointe.