Après dix ans de lutte contre les pesticides en Europe, ils restent le principal obstacle à la biodiversité des milieux agricoles. C'est la conclusion de neuf universités européennes sur l'impact de l'agriculture intensive sur les espèces sauvages.
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50% des plantes sauvages et un tiers des oiseaux nicheurs et des carabes (des coléoptères prédateurs) ont disparu avec le doublement de la production agricole.
Le groupe d'écologie des plantes et de conservation de la nature de l'université néerlandaise de Wageningen, en association avec huit autres universités européennes, fait ce triste constat. Après l'analyse de l'impact de l’agriculture intensive sur la biodiversité des milieux agricoles de l'Union européenne et sur les potentialités de la lutte biologique, leur conclusion est sans appel.
Plus précisément, parmi tous les facteurs étudiés (uniformisation des paysages, disparition des milieux incultes...), ce sont les insecticides et les fongicides qui se révèlent être les principaux fautifs.
Autre conséquence de ces pesticides, les capacités de lutte biologique, qui permettraient de se passer en partie de ces produits phytosanitaires, sont amoindries. Si les insectes, les oiseaux, les reptiles sont impactés par ces substances, leur rôle d'auxiliaires des cultures est mécaniquement amoindri.
Malgré une meilleure situation en zone d'agriculture biologique, les effets positifs sont limités car les auxiliaires exploitent souvent un large territoire.
Si l'Europe souhaite restaurer la biodiversité de ses campagnes et utiliser la lutte biologique, elle devra réduire très fortement l'usage des pesticides sur de grandes zones à l'échelle du continent.
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