Le dernier numéro de la revue Conservation Biology examine la viabilité du plus petit papillon diurne, Pseudophilotes sinaicus, en intégrant les résultats des pressions exercées par la population humaine sur celui-ci.

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    Pseudophilotes sinaicusCrédit : http://www.leps.it

    Pseudophilotes sinaicusCrédit : http://www.leps.it

    L'étude prédit que sans trois activités directement liées à l'homme : réchauffement globalréchauffement global, pâturages et collections de plantes, ce papillon vivrait au moins encore 200 ans. En outre, la population résisterait à de petits accroissements en terme d'intensité de pâturage, mais non à des augmentations de température. L'accroissement de l'impact du réchauffement global s'accompagnerait d'une accélération rapide de l'extinction. Ceci implique, selon Martin Hoyle et Mike James, les auteurs de l'article sur le sujet, qu'il y aurait une température annuelle moyenne, spécifique à chaque espèce en danger, au-dessus de laquelle l'extinction deviendrait beaucoup plus probable. De tels seuils n'existeraient pas en ce qui concerne la pressionpression de pâturage.

    Pseudophilotes sinaicus est endémiqueendémique au protectorat de St Katherine, une des régions de l'Egypte les plus récemment déclarées protégées. Les chercheurs ont étudié la répartition de ce papillon et recueilli les données concernant l'intensité du pâturage du bétail. Le nombre croissant de familles vivant sur le protectorat élève un petit troupeau de chèvres et de moutons dont l'alimentation intègre les plantes à partir desquelles les papillons prospèrent. D'après le modèle construit par les chercheurs, le danger mortel ne vient pas de là mais de certains niveaux de température, s'ils étaient atteints.