L'Ademe a publié un guide accessible à tous pour continuer à se déplacer en nuisant moins au climat. Découvrez les alternatives à la voiture individuelle, les véhicules plus verts, mais aussi les primes disponibles pour changer de mobilité, ainsi que les économies que vous pouvez réaliser.


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    Les transports sont responsables de 31 % des émissionsémissions de gaz à effet de serre en France, et ils représentent 15 % du budget des ménages. Le trafic routier, qui compte pour 80 % des transports dans notre pays, est également la principale source d'émissions de particules fines. Or, cette pollution serait responsable d'environ 40 000 décès prématurés par an en France. L’Ademe, l’Agence de la transition écologique, a donc mis en ligne un guide présentant les alternatives à cette mobilité polluante et néfaste pour le climat comme pour notre santé.  

    La priorité est de trouver des alternatives à la voiture particulière

    Les voituresvoitures particulières sont le principal fléau du secteur des transports : elles émettent 51 % des émissions de CO₂ dues aux transports. En ville, comme à la campagne, d'autres solutions existent pour se déplacer :

    • le vélo pour les petits trajets : un moyen de transport non polluant, et très économique. « Le coût d'un vélo équivaut actuellement à trois pleins d'essence en moyenne », précise l'Ademe.
    • le pédibus, pour les trajets courts des enfants à l'école : il correspond tout simplement à un « autobus terrestre » ! Un accompagnant, parent ou employé de ville, escorte à pieds un groupe d'enfants sur un trajet qui ne dépasse souvent pas un kilomètre ;
    • les transports en commun dans les grandes agglomérations : « sur 10 kilomètres, le métro émet 76 fois moins de CO2 que la voiture, le TER sept fois moins, le bus près de moitié moins », explique le guide ;
    • le covoiturage permet de nettement diminuer les émissions de polluants, tout en étant très économique. Selon l'Ademe, « un trajet quotidien de 30 kilomètres partagé avec un collègue, c'est 2 000 € économisés par an » ;
    • le télétravail permet de réduire de 69 % le volumevolume de nos déplacements les jours télétravaillés.

    Les véhicules plus verts et les primes disponibles

    Les véhicules les plus vertueux pour le climat sont sans conteste ceux fonctionnant à l'électricité, suivis de ceux au GPL (gaz de pétrole liquéfiégaz de pétrole liquéfié) et au GNV (gaz naturelgaz naturel véhicule).

    Les hybrides rechargeables « doivent être rechargés systématiquement, pour un usage quotidien tout électrique » avec un « recours au moteur thermiquemoteur thermique uniquement pour les longs déplacements », précise l'Agence. Cependant, les Français doivent changer leurs habitudes, « parmi les véhicules neufs vendus en France au cours de l'année 2021, 43 % sont des SUVSUV, qui consomment 12,5 % de plus que les berlines ». ll faut désormais se tourner vers des modèles plus légers, sans négliger l'écoconduiteécoconduite ! « Conduire sans à-coups ni surrégime : c'est 40 % de consommation en moins par rapport à une conduite agressive en ville. Maîtriser sa vitessevitesse : 10 km/h en moins sur l'autoroute, c'est 3,5 à 4,5 litres de carburant économisés sur 500 kilomètres ».

    Enfin, beaucoup de Français oublient de se renseigner sur les différentes primes disponibles : prime à la conversion pour remplacer un vieux véhicule, bonus écologique pour l'achat ou à la location d'un vélo, d'un véhicule électrique ou à hydrogènehydrogène neuf, ou encore le remboursement partiel des abonnements de transport dans les entreprises.

    Outre le choix de voiture, la manière dont on conduit a un impact important sur les émissions de polluants. © tookapic, Pixabay
    Outre le choix de voiture, la manière dont on conduit a un impact important sur les émissions de polluants. © tookapic, Pixabay

    Il est aussi possible de voyager loin, mais différemment

    En Europe, le réseau ferré est très développé et permet de voyager dans beaucoup de pays différents. Mais pour les destinations plus lointaines, il n'y a parfois pas d'autres choix que l'avion. Dans ce cas, l'idéal est de faire le plus long séjour possible, de voyager léger et surtout d'éviter les escales. Le décollage est le moment du vol le plus émissif en gaz à effet de serre.

    L'Ademe vous conseille d'en profiter pour tester des séjours écologiques, ou encore mieux le « slow tourisme », l'art de voyager en prenant son temps et en s'imprégnant de la nature, souvent encadré par des associations de protection de l'environnement.