La construction d'une tour d'arbitrage à Tahiti, pour les épreuves de surf lors des prochains JO 2024, fait des émules. En cause : les travaux qui pourraient altérer la biodiversité et une vague mythique de l'île, réputée chez les surfeurs.


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    Une tour de 14 mètres de hauteur reposant sur 12 plots métalliques, trois étages, un local technique climatisé pour les serveursserveurs InternetInternet alimentés par un câble sous-marin, des toilettes avec un système d'évacuation raccordé à une canalisationcanalisation en fontefonte de 800 mètres et 20 centimètres de diamètre... Ce sont les caractéristiques de la tour des juges qui doit s'élever à Tahiti pour les épreuves de surf des Jeux olympiques 2024.

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    L'édifice en aluminiumaluminium, dont le coût est estimé à près de 4,4 millions d'euros, doit venir remplacer la tour en bois démontable jusque-là utilisée pour les différentes compétitions, y compris internationales. Le problème réside dans l'installation des plots, qui va nécessiter des opérations de forage sous l'eau. De quoi faire bondir les locaux, qui craignent pour la biodiversité du site de « la Mâchoire » : voilà des années que des surfeurs de renommée internationale s'y affrontent depuis la vague, située à environ 400 mètres du rivage à Teahupo'o. 

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    La vague menacée par les travaux

    « C'est une certitude qu'ils vont dégrader les coraux, voire creuser un chenal, s'insurge le surfeur tahitien Matahi Drollet auprès de l'AFP. C'est aussi une destruction de notre garde-manger, l'un des rares endroits de Tahiti où le poisson-chirurgien est encore comestible ».

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    Reste que la tour en bois n'est plus aux normes, justifie le comité d'organisation des JO qui a pris la décision de faire construire l'édifice exactement au même endroit et d'utiliser une technique de forage particulière afin de ne pas endommager les lieux. Plusieurs associations, invitées sur les lieux, se sont dites rassurées par les moyens mis en œuvre, quand d'autres pointent du doigt la promesse de départ du comité : que les épreuves de surf des JO s'adaptent à Teahupo'o plutôt que l'inverse... Vendredi 27 octobre, la pétition lancée contre le projet deux semaines plus tôt dépassait les 100 000 signatures.