Des chercheurs de l'université de Lancaster ont créé un nouveau mélange de ciment « intelligent » capable de stocker de l'énergie électrique et de surveiller son intégrité structurelle.

au sommaire


    Transformer des bâtiments, immeubles, maisons, trottoirs ou même des réverbères en batteries capables de stocker des énergies renouvelablesénergies renouvelables grâce à un seul et même matériaumatériau, c'est la promesse d'une équipe de chercheurs de l'université de Lancaster (Royaume-Uni) qui travaillent sur un nouveau type de ciment « intelligent ».

    Il s'agit en fait d'un ciment géopolymère à base de potassiumpotassium, de cendre volante (issue de la combustioncombustion du charboncharbon) et d'autres composants chimiques non dévoilés. La diffusiondiffusion des ionsions de potassium à travers la structure cristalline assure la conductivitéconductivité électrique. Selon les chercheurs, une fois parfaitement au point, leur ciment pourrait offrir une capacité de charge et de décharge comprise entre 200 et 500 wattswatts par mètre carré. Ils ajoutent que ce mélange serait moins onéreux que le ciment Portlandciment Portland qui est pourtant le matériau de constructionconstruction le plus répandu.

    Des trottoirs ou des lampadaires en ciment géopolymère

    L'autre propriété intéressante qu'offre ce matériau est la capacité de signaler en temps réel toute altération de la structure. Un stressstress mécanique tel qu'une fissure va perturber la conductivité des ions, ce qui permet de détecter automatiquement tout problème menaçant l'intégritéintégrité d'un bâtiment sans recourir à des capteurscapteurs externes.

    Dans l'article scientifique à paraître en octobre dans la revue Composite Structures, l'équipe de l'université de Lancaster explique qu'il existe d'autres types de ciments « intelligents » à base de graphènegraphène ou de nanotubes de carbonenanotubes de carbone, mais qu'ils sont à la fois chers et difficiles à utiliser pour des constructions de grandes dimensions. À l'inverse, les chercheurs assurent que leur ciment géopolymère pourrait transformer tout ou partie d'un bâtiment en batterie capable de stocker, par exemple, l'énergie de panneaux solaires et de la restituer le soir venu aux occupants.

    Des trottoirs coulés dans ce matériau pourraient alimenter directement des capteurs de gestion du trafic automobile, de surveillance de la pollution ou du drainage, ajoutent-ils. La prochaine étape va consister à optimiser le mélange et à explorer les possibilités de l'employer pour l'impression 3D. Nous attendrons avec intérêt la première applicationapplication concrète pour juger de ces promesses.