Volvo travaille depuis plusieurs années sur l’assistance et l’automatisation de la conduite. Les 100 premiers modèles vraiment autonomes rouleront en 2017 du côté de Göteborg, promet le constructeur.

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    Le constructeur automobileautomobile suédois Volvo Cars vient d'annoncer que la voiture sans conducteur qu'il prévoit de mettre sur les routes en 2017 était prête, du moins sur le papier. « Après analyse approfondie des failles techniques potentielles, Volvo Cars a conçu un système de conduite automatisée complet et industriellement viable », a affirmé le groupe dans un communiqué. « La clé pour réaliser ce bond en avant est un système complexe de senseurs, de systèmes de localisation assistés par des serveurs informatiques à distance (cloud) et de technologies de freinage et de direction intelligentes », a-t-il ajouté. Le vice-président du département recherche et développement du groupe, Peter Mertens, s'est félicité de progresser dans « un territoire inexploré ».

    Volvo fait partie, avec son concurrent japonais Nissan ou Google, des quelques innovateurs lancés dans la course à la première voiture grand public se conduisant toute seule. Le constructeur planche sur ce domaine depuis plusieurs années. En 2013, il présentait un système d'assistance automatique pour éviter un cycliste et travaillait sur la conduite automatisée en convoi.

    Volvo poursuit son projet Drive Me, qui s’étendra jusqu’en 2020. À partir de 2017, une centaine de voitures autonomes seront mises en circulation dans un périmètre de 50 km autour de la ville de Göteborg, en Suède. Volvo pense pouvoir commercialiser ce type de voiture entre 2018 et 2020. © Volvo

    Volvo poursuit son projet Drive Me, qui s’étendra jusqu’en 2020. À partir de 2017, une centaine de voitures autonomes seront mises en circulation dans un périmètre de 50 km autour de la ville de Göteborg, en Suède. Volvo pense pouvoir commercialiser ce type de voiture entre 2018 et 2020. © Volvo

    Une fiabilité de 99 % « n’est pas suffisante »

    Le constructeur revendique avoir développé « un système de secours qui garantit que le pilote automatique continuera de fonctionner en toute sécurité même si un élément du système arrêtait de fonctionner ». Toutes les éventualités auraient été envisagées, y compris une panne des freins, permettant à la voiture d'éviter l’accident même si les passagers n'interviennent pas. Lorsque les conditions ne sont plus réunies pour qu'elle conduise seule, la voiture réclame un conducteur, et s'il ne se met pas au volant, elle se gare. « Rendre ce système complexe fiable à 99 % n'est pas suffisant. Il faut arriver bien plus près de 100 % avant de pouvoir laisser des voitures autonomesvoitures autonomes se mélanger aux autres usagers de la route », a souligné un ingénieur, Erik Coelingh.

    Le groupe a maintenu son objectif de mettre en service 100 voitures autonomes en 2017 dans la région de Göteborg (ville du sud-ouest de la Suède). Volvo, filiale à 100 % du constructeur chinois Geely, a fait valoir de nombreux avantages : des trajets plus agréables, moins gourmands en énergieénergie et plus rationnels.