Après avoir présenté un système de détection des piétons couplé au freinage d’urgence, le constructeur automobile Volvo étend le concept aux cyclistes. Grâce à un radar et des capteurs logés dans la calandre, la voiture scanne la route pour surveiller la présence des deux-roues, et peut déclencher un freinage d’urgence si l’un d’eux fait un écart. Cette fonction sera proposée à partir de la mi-mai, dans sept modèles de la marque.

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    Il n'y a pas que GoogleGoogle, avec ses voitures autonomes, qui travaille à rendre l'automobileautomobile plus intelligente. Les grands constructeurs planchent eux aussi sur des solutions de conduite assistée, pour équiper leurs modèles de série. Ainsi peut-on citer le pilote automatique temporaire de Volkswagen, un système semi-automatique qui permet au conducteur de lâcher le volant en se reposant sur une série de capteurscapteurs embarqués.

    La marque suédoise Volvo travaille elle sur la technologie du convoi automatisé. L'année dernière, dans le cadre du projet Sartre (Safe Road Trains for the Environment), trois Volvo sans conducteur ont parcouru 200 kilomètres sur une autoroute espagnole, en étant guidées par un camion faisant office de véhicule de tête. Si un tel procédé est encore loin du déploiement commercial, Volvo vient d'annoncer l'introduction le mois prochain d'un système anticollision spécialement conçu pour éviter les cyclistes. Il repose sur une technologie que le constructeur a développée pour détecter les piétons et qui équipe certains de ses modèles depuis 2010.


    Depuis 2010, Volvo propose un système anticollision pour piéton avec freinage d’urgence. Le constructeur suédois dit avoir profité des progrès dans le domaine des logiciels de vision, afin d’adapter sa technologie aux cyclistes. Un radar, logé dans la calandre du véhicule, scanne la route et évalue la distance des objets en mouvement. Il est couplé à une caméra qui se charge d’identifier les objets pour savoir s’il s’agit d’un piéton ou d’un cycliste. Si un deux-roues qui circule devant la voiture fait une embardée soudaine, le système déclenche alors un freinage d’urgence. © Volvo

    Des logiciels de vision plus efficaces

    Nommé Pedestrian and Cyclist Detection, ce système se compose d'un radar installé dans la calandre du véhicule, permettant de repérer les objets en mouvementmouvement et leur distance par rapport à la voiture. Ce radar est combiné avec une caméra haute définition intégrée au rétroviseur intérieur, qui pointe vers la route et détermine de quel type d'objet il s'agit, en l'occurrence piéton ou cycliste.

    Un boîtier de contrôle héberge les logiciels de détection et les algorithmes d'analyse qui vont déclencher un freinage automatique d'urgence, si d'aventure un cycliste dévie brutalement de sa trajectoire et qu'une collision est inévitable. Le système fonctionne à la fois pour les piétons, les vélos et d'autres véhicules qui circulent sur la même voie que la voiture équipée.

    Dans son communiqué, Volvo indique qu'environ la moitié des cyclistes qui ont trouvé la mort sur les routes européennes ont été percutés par une voiture. Le constructeur explique que ce sont les progrès des logiciels de vision qui lui ont permis d'adapter son système aux cyclistes. Cette technologie sera proposée à partir de la mi-mai dans sept modèles grand public de la marque (Volvo V40, S60, V60, XC60, V70, XC70 et S80).

    Solutions de sécurité avec Wi-Fi Direct chez les concurrents

    Volvo n'est pas le seul à plancherplancher sur de telles solutions de sécurité. L'été dernier, nous vous avions parlé du projet mené par General Motors (Cadillac, Chevrolet et Opel) qui consiste à détecter les piétons et les cyclistes en utilisant la technologie du Wi-Fi Direct émis par leur smartphone. Un boîtier intégré dans le véhicule capte ce signal à l'approche d'un carrefour ou d'un passage piéton, et déclenche une alerte sonore ou visuelle pour le conducteur.

    Mais contrairement à Volvo, le procédé n'est pas couplé à un freinage d'urgence. Par ailleurs, cela suppose que chaque personne soit équipée d'un terminal mobile pourvu d'une puce Wi-Fi, sous peine d'échapper au système de détection. General Motors pense que sa technologie pourrait aboutir « sous une forme ou une autre », d'ici la fin de la décennie.