La publication par l’IPSA du 3e observatoire des métiers de l'air et de l'espace donne un peu de perspective à un secteur durement touché par la crise sanitaire et obligé de se réinventer.


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    L'industrie aérospatiale a été l'une des plus impactées par la crise sanitairecrise sanitaire. Après avoir connu un sacré trou d'airair, le secteur retrouve un peu d'horizon, qui devrait avoir un impact sur la recrudescence des recrutements à venir. D'autant que cette zone de turbulenceturbulence se révèle au final une occasion d'accélérer sa nécessaire transformation en faveur de la transition écologique, des nouvelles mobilités et de l'intégration des nouvelles technologies. C'est en tout cas le résultat du 3e observatoire des métiers de l'air et de l'espace qui vient d'être publié par l'école d'ingénieurs IPSA, et a été réalisé par l'Ipsos auprès de 200 dirigeants de l'industrie aérospatiale.

    L’optimisme retrouvé du secteur

    Première bonne nouvelle : l'optimisme règne pour l'avenir de l'aéronautique et du spatial. 57 % des chefs d'entreprises interrogés estiment en effet que leur secteur se porteporte bien aujourd'hui, malgré une chute vertigineuse d'opinion de 41 points par rapport à 2019, avant la crise. Ils sont même à 65 % à penser que leur entreprise sera en croissance dès 2022, certes pour revenir à des perspectives économiques au niveau de 2017. En tout cas ils peuvent s'appuyer sur les fondamentaux du secteur comme la capacité à innover, à exporter et à recruter les bons profils qui sont bons pour 90 % des sondés, voire très bons pour 16 % d'entre eux.

    Des perspectives importantes de recrutement

    De telles perspectives ont un impact sur les prévisions de recrutement. 74 % des dirigeants d'entreprise sont optimistes sur leur capacité à embaucher dans l'année à venir. Les profils recherchés concernent autant les ingénieurs (85 %) que les techniciens supérieurs (88 %), ou encore les opérateurs et mécaniciens (85 %). Le domaine le plus avide de talents concerne la recherche et développement selon près d'une entreprise sur deux, devant la production à 39 %, les bureaux d'études à 33 %, la qualité à 22 % ou encore les fonctions support à 18 %.

    Ingénieurs, techniciens, mécaniciens..., dans le secteur de l'aéronautique et de l'espace, les besoins de recrutement sont diversifiés. © IPSA
    Ingénieurs, techniciens, mécaniciens..., dans le secteur de l'aéronautique et de l'espace, les besoins de recrutement sont diversifiés. © IPSA

    L’évolution des métiers en phase avec les défis à relever

    Preuve que le secteur cherche à se réinventer pour relever le défi d'un transport aérien plus respectueux des enjeux environnementaux, 46 % des sondés placent l'avion électrique en tête des évolutions technologiques les plus créatrices d'emploi dans les années à venir. Suivent l’intelligence artificielle (37 %), la cybersécurité (32 %) et les nouvelles mobilités (31 %). Des résultats en cohérence avec les réponses spontanées sur l'évolution des métiers du secteur à l'horizon 2025 : l'intégration des nouvelles technologies (automatisations, numérisation, intelligence artificielle, impression 3D...) ; la transition écologique (avions moins polluants, nouveaux carburants, hydrogènehydrogène, tout électrique...) ; les nouvelles mobilités (drones, taxis volants, systèmes embarqués, petits satellites...).

    Voir aussi

    Quelle évolution du secteur aéronautique face aux enjeux environnementaux de demain ?

    Des compétences et des qualités particulièrement recherchées

    Les métiers les plus prometteurs en matièrematière de recrutement ? Ingénieurs cybersécurité (34 %), ingénieurs qualité (33 %) et ingénieurs intelligence artificielle aéronautique et sciences des données (32 %). À noter également l'évolution des attentes des entreprises concernant les soft skills des candidats : l'adaptabilité (81 %), la capacité à travailler en équipe (60 %) mais aussi l'ouverture à l'international en progression de quatre points par rapport à 2021.