Avec son hélicoptère « Skyryse One », l'entreprise californienne Skyryse simplifie le pilotage d'un hélicoptère en le rendant semi-autonome. À bord, au lieu de gérer plusieurs commandes complexes simultanément, le pilote n’a plus qu'à guider l’appareil avec un simple manche à balai.
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Étant donné que la voilure d'un hélicoptère est tournante, son pilotage est très différent de celui d'un avion. Le pilote doit coordonner trois commandes simultanément. Une commande placée au niveau du plancherplancher permet de faire monter ou descendre l'hélicoptèrehélicoptère en modifiant le pas des hélices du rotor. Cette même commande permet également de gérer le niveau de puissance du moteur pour maintenir la vitessevitesse. Ces deux éléments doivent être synchronisés avec le manche à balai. C'est lui qui permet d'engager des virages. En tirant sur le manche, l'hélicoptère ralenti, en le poussant, il accélère. Enfin comme sur un avion, l'engin est doté d'un palonnier. Il permet de guider le lacet de l'hélicoptère, c'est-à-dire le faire tourner horizontalement sur son axe. Ce jeu d'équilibriste est plutôt compliqué à maîtriser, mais la société californienne Skyryse ambitionne de rendre le pilotage d'un hélicoptère aussi simple, voire plus, que celui d'un drone.
Son appareil, le Skyryse One, ne dispose que d'un seul manche à balai et de deux écrans tactiles. Si l'aéronefaéronef « fait maison » intègre directement cette technologie, ce procédé de pilotage semi-autonome peut être installé à d'autres modèles d'hélicoptères. Au lieu des câbles et des pièces mécaniques reliées directement aux commandes, ces dernières sont animées par des calculateurs et guidées par un ordinateur central. Plus besoin donc de disposer de l'ensemble des manettes dans le cockpit.
Un vol semi-autonome
C'est un système informatique, baptisé SkyOS, qui se charge de la synchronisation des différentes commandes. En exploitant les données des différents capteurscapteurs et les paramètres de vol, SkyOS peut maintenir l’aéronef dans un domaine de vol sûr. Comme pour un drone, le vol stationnairevol stationnaire est stabilisé automatiquement et le pilote peut même lâcher le manche. Le pilote n'a plus qu'à gérer l'engin avec son unique manche à quatre axes. En bonus, SkyOS peut très bien assurer le décollage et l'atterrissage de façon automatisée. Même en cas de panne, il sait contrôler automatiquement l'autorotation des pâles pour assurer un atterrissage d'urgence en sécurité. Le pilote n'a donc plus qu'à se concentrer sur le choix d'une zone sûre pour poser l'appareil.
En plus d'afficher les instruments de bord, les deux écrans tactiles viennent également simplifier au maximum le démarrage du moteur et les longues procédures qui nécessitent habituellement une check-list et de nombreuses actions. Reste que pour piloter l'engin, une licence de pilote privé d'hélicoptère est toujours nécessaire. Pour les détenteurs d'une licence d'avion privé, la reconversion ne nécessiterait qu'une vingtaine d'heures de formation selon Skyryse. Les livraisons de cet hélicoptère, qui coûte tout de même 2 millions de dollars, devraient débuter l'an prochain après sa certification.
