Un groupe d’étudiants de l’école d’informatique Epitech cherchent à mettre au point RealEyes, qui permet de faire le tour d'un objet qui n'existe pas mais pourtant installé au milieu de l'image d'un environnement réel. Explications

au sommaire


    Les étudiants de l'école d'informatique Epitech ne manquent pas d'idées pour leurs projets de fin d'études. On leur doit déjà, par exemple, Magrathea, un simulateur du Système solaireSystème solaire. Cette année, quatre d'entre eux présentent RealEyes, un procédé pour présenter une grande image 3D, par exemple celle d'un bâtiment, dans un environnement réel. En portant des lunettes - très - spéciales, on peut évoluer autour de cette image afin de l'observer de plusieurs points de vue. Ce projet, applicationapplication concrète de la réalité augmentée, pourrait bien intéresser des architectesarchitectes ou le secteur de l'immobilier.

    En 2010, un groupe de quatre étudiants de l'Epitech s'est rendu compte dès 2010 que l'universunivers de la réalité augmentée n'en est qu'à ses balbutiements, qu'ils ont planché sur le sujet. Il existe certes un certain nombre d'applications, comme celle proposée par la société française Total Immersion, qui a développé une animation au parc du Futuroscope avec les Animaux du futur. De nombreuses autres applications permettent, par exemple, de voir via un smartphone des éléments de patrimoine disparus. C'est notamment le cas du château fort de Cherbourg.

    RealEyes se place sur les applications de réalité augmentée

    Pour les étudiants, la principale difficulté de RealEyes consiste à positionner correctement et en temps réel un objet en 3D dans l'environnement selon le point de vue que peut avoir le porteur des lunettes. Pour cela, les coordonnées de position proviennent de lunettes spéciales de la marque Vuzix. Elles sont dotées de deux caméras et d'un gyroscope. Tout repose ensuite sur l'algorithme permettant la détection des points clés sur l'image. Il faut qu'il soit capable de traiter les images en temps réel pour en identifier des points clés.

    Dans l'environnement réel, des points clés doivent être identifiés par l'algorithme. Ensuite, lorsque les caméras des lunettes filment la scène, les points clés sont comparés à l'image mémorisée. Reste alors à placer le modèle en 3D en fonction de la position de l'utilisateur. © RealEyes/Epitech

    Dans l'environnement réel, des points clés doivent être identifiés par l'algorithme. Ensuite, lorsque les caméras des lunettes filment la scène, les points clés sont comparés à l'image mémorisée. Reste alors à placer le modèle en 3D en fonction de la position de l'utilisateur. © RealEyes/Epitech

    Ensuite, ces relèvements sont comparés aux images mémorisées afin de déterminer l'angle de vue de l'utilisateur. Enfin l'objet 3D préalablement réalisé par un logiciel de modélisationmodélisation, tel que 3D Studio Max d'Autodesk, doit s'intégrer au bon endroit sur la scène pour s'afficher sur les miniécrans des lunettes.

    Même s'ils expliquent très modestement que RealEyes n'est pour le moment qu'un projet d'étudiants, le concept pourrait bien intéresser les professionnels. En attendant, ce petit groupe a pour ambition de présenter la candidature de RealEyes à l'Imagine Cup, un concours technologique ouvert aux étudiants qui est organisé par MicrosoftMicrosoft. Une façon de s'assurer de la pérennité et de l'intérêt du projet selon Guillaume Prevost, le porteur de ce projet.