L'une des toutes premières tables rondes du Salon Européen de la Recherche et de l'Innovation qui s'est tenu le premier week-end de juin à Paris, était consacrée aux étiquettes à radio fréquence (RFID).

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    Etiquette RFID

    Etiquette RFID

    La table ronde était à l'image du débat désormais classique qui accompagne l'avènement des puces RFIDpuces RFID : d'un côté les constructeurs et industriels, rappelant que l'atout potentiel majeur de la technologie est de "réduire les coûts tout en augmentant les ventes", par l'optimisation de la chaîne de distribution (SiemensSiemens) ; de l'autre les inquiets des possibilités de "flicage" pouvant être associées aux tags et plébiscitant des mesures de précaution (CNIL).

    La table ronde ne laissait cependant aucun doute quant au développement rapide - voire à l'omniprésence - de la technologie, avec de multiples applicationsapplications : cartes Navigo de la RATP, tags dans les livres en Australie pour optimiser la gestion des bibliothèques, tags sur des boites de médicaments ou les tubes de prélèvement organiques devant être conservés des années durant et au froid, étiquetage de tous les éléments de la chaîne de gestion des déchetsdéchets sensibles en milieu hospitalier (bacs, personnel, etc.), tags dans les ascenseurs mémorisant les pannes et interventions des techniciens... Jean Emery, PDG de Tracetel, expliquait que les problèmes inhérents à l'étiquetage des produits (interférencesinterférences causées par les emballages métalliques ou les liquidesliquides) pouvaient être résolus en utilisant différents types de puces et de fréquences.

    Sur le fond du débat relatif à la protection de la vie privée, peu de nouveau, si ce n'est, peut-être, la manière de présenter cette technologie (décrite comme l'inéluctable "remplaçant de nos bons vieux codes-barres"), mais aussi une différence d'appréciation culturelle. Alastair Mc Arthur, Directeur Technique de la société australienne Tagsys, s'étonnait par exemple du fait "que l'on parle autant de RFID aujourd'hui" et rappelait que "cette technologie fait partie du quotidien, depuis 15 ans, en Australie". "Tout le monde utilise RFID, souvent sans le savoir", expliquait-il, soulignant que la seule nouveauté réside dans le fait que "nous allons passer d'un monde avec des millions de puces RFID à un environnement composé de milliards de puces".