Malgré la présence de symptômes évocateurs, diagnostiquer un infarctus du myocarde reste difficile. Les hôpitaux peuvent se retrouver sous pression pour des affections qui y ressemblent, mais ne présentent pas d’urgence. Une IA permet d’y voir plus clair.


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    Essoufflement, sensation d'oppression thoracique, transpirationtranspiration, le cœur qui s'emballe..., des symptômessymptômes qui peuvent évoquer aussi bien une crise cardiaque, qu'une simple crise d'angoisse, ou encore d'autres affections. Alors pour aider au diagnosticdiagnostic, les médecins mesurent le taux de troponine dans le sang. Cette protéineprotéine est libérée lorsque le muscle cardiaquemuscle cardiaque est endommagé. Une méthode efficace, mais qui nécessite de réaliser une prise de sang au bon moment, c'est-à-dire dans les 24 heures. C'est pour cette raison qu'il est difficile de savoir si le patient nécessite vraiment une prise en charge en urgence avec des soins adaptés à un infarctus du myocardeinfarctus du myocarde.

    Pour lever le doute et agir rapidement avec les mesures adéquates, des chercheurs britanniques se sont tournés vers des intelligences artificielles avec leurs capacités d'apprentissage automatique. L'outil s'appelle Collaboration pour le diagnostic et l'évaluation du syndromesyndrome coronarien aigu (CoDE-ACS). Avec la magie des IA, il est possible d'affiner la probabilité d'une affection cardiaque de façon rapide et précise. En plus du taux de troponine, l'algorithme traite de nombreux autres critères, tels que le sexe, l'âge, les résultats d'un électrocardiogrammeélectrocardiogramme, ou encore, des affections, ou comorbiditéscomorbidités, comme l'insuffisance rénaleinsuffisance rénale, ou des symptômes.

    Désaturer les services d’urgence

    L'IA s'est entraînée avec les données de 10 286 patients qui ont présenté des infarctus du myocarde dans six pays du monde. Par rapport aux méthodes actuelles, l'IA parvient à éliminer avec une précision de 99,6 % les fausses crises cardiaquescrises cardiaques. Cela permet de diviser par deux le nombre de personnes prises en charge pour suspicion d'infarctus. L'IA pourrait donc empêcher les hospitalisations inutiles chez les patients peu susceptibles d'avoir eu une crise cardiaque ou ceux à faible risque de subir des lésions du muscle cardiaque. Le procédé permettrait de libérer les services d'urgence pour les rendre plus efficients et traiter de façon plus efficace les véritables cas d'infarctus du myocarde. Le CoDE-ACS est actuellement testé en Écosse dans des services d'urgence habituellement saturés.