Le constructeur japonais a annoncé un disque au format Blu-Ray à seize couches, qui sera publiquement présenté dans quelques jours.

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    Sous la surface, seize couches s'entassent dans une épaisseur de 1,2 millimètre. © Pioneer

    Sous la surface, seize couches s'entassent dans une épaisseur de 1,2 millimètre. © Pioneer

    Seize fois vingt-cing égale quatre cents. C'est l'équationéquation réussie par Pioneer. Sur un disque de type Blu-Ray, ou BD (Blu-Ray Disc), c'est-à-dire un DVD à laserlaser bleu, le constructeur japonais a empilé seize couches dont chacune apporte une capacité de 25 Go. Pour l'instant, le prototype n'est pas réinscriptible mais la technologie, affirme Pioneer, permettra de réaliser des versions enregistrables. Ce disque sera présenté à l'International Symposium on Optical Memory and Optical Data Storage 2008, qui se tiendra à Hawaï, du 13 au 17 juillet 2008.

    L'exploit n'est pas mince. L'épaisseur d'un BD, identique à celle d'un CD ou d'un DVD, est de 1,2 millimètre. De plus, il est difficile de conserver une capacité identique pour les couches profondes, la lecture et l'écriture devant alors se faire à travers les niveaux d'enregistrements plus proches de la surface. La capacité du Blu-Ray est de 25 Go par couche (contre 15 Go pour le HD-DVD, concurrent malheureux mis au point par Toshiba). Les modèles à deux couches atteignent effectivement 50 Go et les disques à quatre couches proposent bien 100 Go. Mais les capacités supérieures posent problème. TDK  a atteint 200 Go au prix d'une entorseentorse au format Blu-Ray pour enregistrer 33,33 Go par couche, le disque en comportant six.

    En attendant l'holographie

    Pioneer a donc largement battu le record du nombre de couches. Le constructeur ne dit pas grand-chose sur la méthode employée. Il indique seulement qu'il utilise un dispositif optique pour compenser l'aberration sphériqueaberration sphérique des lentilleslentilles et que le système de lecture, inclus dans la tête mobilemobile, peut extraire efficacement le signal (les informations contenues dans la couche lue) du bruit (les signaux parasitesparasites générés par les couches moins profondes).

    Si la tête de lecture est particulière, la compatibilité avec les lecteurs actuels de BD semble problématique. Dans son communiqué de presse, Pioneer précise que le faisceau du laser n'étant pas plus fin que celui d'un lecteur de BD classique (son ouverture numérique est la même), « il est possible de maintenir une compatibilité entre les disques à seize couches et les BD ». Il n'est donc pas dit clairement que ces disques seront lus sans problème par n'importe quel lecteur de disques Blu-Raydisques Blu-Ray... Il faudra attendre la présentation pour obtenir des précisions sur ce point.

    En attendant, d'autres sociétés planchent toujours sur le disque holographique. Les 300 Go obtenus par InPhase Technologies sont dépassés par le BD de Pioneer mais la jeune société américaine prétend toujours parvenir un jour à 1.600 Go par disque, de quoi stocker... quoi, au fait ?