La première guerre mondiale est une guerre de tranchées. Dans ces galeries creusées dans le sol, le quotidien des soldats s'organise tant bien que mal malgré la pénurie. En France, les soldats sont appelés « poilus » à cause du manque d'eau qui les empêche de se raser. La vie des poilus est faite de corvées et de discipline entre deux attaques. En 1917, des mutineries éclatent contre ces conditions de vie extrêmes.

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    Rapidement, la première guerre mondiale devient une guerre de tranchées. Le front s'étend sur plus de 600 kilomètres entre la France et l'Allemagne. De part et d'autre de cette ligne, les soldats construisent des tranchées, constamment détruites par les tirs d'obus. Entre ces galeries se trouve le « no man's land » que les poilus doivent franchir pour attaquer l'ennemi. Ces montées au front se finissent souvent en bain de sang. Une fois dans cette zone, les poilus sont à la merci des tirs d'artillerie des Allemands. Les officiers organisent régulièrement des inspections du matériel : le barda. Les poilus sont aussi appelés à réaliser des missions dangereuses, comme récupérer les corps des soldats tués lors de la précédente attaque. Dans ces boyaux, le poilu subit le froid, la faim, le manque d'hygiène et la peur de mourirpeur de mourir. Les poilus vivent l'enfer dans les tranchées.

    Dans les tranchées, les poilus devaient endurer des conditions de vie extrêmes, rendant leur quotidien effroyable. © Musée de la grande guerre. Pays de Meaux

    Dans les tranchées, les poilus devaient endurer des conditions de vie extrêmes, rendant leur quotidien effroyable. © Musée de la grande guerre. Pays de Meaux

    La vie des poilus à l’arrière-front

    Lors des permissions, les poilus retournent à l'arrière où la population n'a aucune idée des conditions rudimentaires de leur vie. Beaucoup s'insurgent contre les planqués, ces hommes qui ne combattent pas parce que leur métier exige qu'ils restent loin du front, ou parce qu'ils ont réussi à passer entre les mailles de la conscription.

    La vie des poilus et les mutineries de 1917

    Malgré des conditions de vie épouvantables, les poilus ne désertent pas. Pour la plupart, ce sont des paysans habitués aux dures conditions climatiques, et l'école de la République leur a appris à aimer la patrie. Cependant, en 1917, les poilus apprennent le déclenchement de la révolution bolchevique qui entraîne la désertion de nombreux soldats russes. Des mutineries commencent à éclater pour faire cesser la guerre. Pour mettre fin à ces soulèvements, l'état-major condamne à mort cinq cent cinquante-quatre soldats, et en fusille quarante-neuf pour l'exemple.

    À savoir

    De nombreux poilus s'inscriront dans des associations pacifistes à la fin, et préféreront discuter jusqu'au bout avec les nazis plutôt que de déclencher une nouvelle guerre.