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    Artemis, bilan un an après le lancement

    Artemis, bilan un an après le lancement

    (Juillet 2002 - ESA) - Une mission en passe d'être sauvée, une première mondiale dans l'espace et la démonstration de la capacité des ingénieurs européens à trouver des solutions à des problèmes inédits : tel est le bilan du satellite ARTEMIS un an après son lancement.

    En effet, ARTEMIS est sain et sauf et se dirige lentement mais sûrement vers sa position normale sur l'orbite géostationnaire, propulsé par des moteurs ioniques qui n'avaient pas été conçus à cette fin. Une liaison laser a été établie pour la première fois dans l'espace, inaugurant ainsi avec succès un nouveau mode de transmission de données entre satellites. Le satellite que l'on pouvait croire perdu a donc de bonnes chances de pouvoir remplir sa mission de télécommunications de pointe.

    Image du site Futura Sciences

    Vue d'artiste d'ARTEMIS

    Il y exactement un an, en raison d'un dysfonctionnement de l'étage supérieur d'Ariane-5, le satellite de télécommunications ARTEMIS de l'ESA n'a pas été injecté sur l'orbite elliptique prévue, mais sur une orbite plus basse dont l'apogéeapogée (le point le plus éloigné de la Terre) se situait à 17 487 km seulement au lieu des 35 853 km de l'orbite de transfertorbite de transfert géostationnaire visée. Une équipe de spécialistes de l'ESA et de l'industrie a promptement réagi en enclenchant une série de procédures de contrôle innovantes pour sauver le véhicule et en tentant d'audacieuses manouvres qui non seulement ont parfaitement réussi mais se sont aussi révélées extrêmement efficaces.

    Image du site Futura Sciences

    Préparation du satellite ARTEMIS en salle blanche

    Image du site Futura Sciences

    Test du déploiement des panneaux solaires

    Consommant presque toute sa réserve d'ergolsergols chimiques, le satellite est parvenu à s'échapper de l'orbite où il était exposé aux dangereux rayonnements de la ceinture de Van Allen pour se mettre en sécurité sur une orbite circulaire à 31 000 km d'altitude quelques jours seulement après son lancement.