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    En 1360 est signé le traité de Brétigny et, avec lui, la paix, qui durera neuf ans. En 1369, la guerre reprend sur ordre du roi de France Charles V. C'est la reconquête française. Mais en 1380, Charles V meurt et son successeur, Charles VI, est atteint de folie. La guerre civile entre Bourguignons et Armagnacs éclate peu après. Retour sur ces évènements.

    La paix signée à Brétigny en 1360 donne à Édouard III une grande portion de l'ouest de la France mais l'exclut lui-même du trône. Cependant, le nouveau roi de France, Charles V, ne fait pas confiance à son rival et considère que le traité n'est qu'une trêve.

    Charles V meurt en 1380. © Gillot Saint-Evre, <em>Wikimedia Commons</em>, DP
    Charles V meurt en 1380. © Gillot Saint-Evre, Wikimedia Commons, DP

    La reconquête française

    En 1369, la guerre reprend sur ordre du roi de France Charles V. C'est la reconquête française. Bien que la guerre de succession de Bretagne ait vu la victoire du candidat anglais, celui-ci ne tarde pas à se réconcilier avec le roi de France et devient un allié important. Le général breton Bertrand du Guesclin joue ainsi un rôle prépondérant dans les succès de l'armée de Charles V.

    Édouard III est trop vieux pour faire la guerre et ses généraux les plus puissants dont son fils, le Prince Noir, meurent au combat ou sont capturés. Bientôt, des troubles internes en Angleterre (révolte du pays de GallesGalles, conflits avec l'Écosse) et l'accession au trône du fragile Richard II poussent les Anglais à accepter une paix beaucoup plus favorable aux Français.

    Édouard III, roi d'Angleterre. © <em>National Portrait Gallery, Wikimedia Commons</em>, DP
    Édouard III, roi d'Angleterre. © National Portrait Gallery, Wikimedia Commons, DP

    Guerre civile entre Bourguignons et Armagnacs

    Mais le royaume de France ne tarde pas à rencontrer lui aussi des problèmes internes. Charles V décède en 1380 et son successeur, Charles VI, est atteint de folie. Deux personnages ambitieux en profitent pour prendre le contrôle du royaume de France : son frère Louis d'Orléans et le puissant duc de Bourgogne Jean sans Peur. Les deux hommes s'affrontent pour obtenir l'ascendant sur Charles VI : c'est la « querelle des Armagnacs et des Bourguignons ». Dans ce contexte, la France évite de chercher le conflit avec l'Angleterre.

    L'assassinat de Louis d'Orléans par les partisans de la Bourgogne est le sommet de la lutte entre les deux partis. © DR
    L'assassinat de Louis d'Orléans par les partisans de la Bourgogne est le sommet de la lutte entre les deux partis. © DR

    Mais quand les Anglais eux-mêmes retrouvent leur stabilité sous le règne d'Henri V, ils trouvent la situation propice pour attaquer une France déchirée. C'est le début de la phase la plus célèbre du conflit...