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    HayabusaHayabusa-2 est une sonde de l'Agence spatiale japonaiseAgence spatiale japonaise, la Jaxa, qui a pour principal objectif de rapporter sur Terre des échantillons de l'astéroïde RyuguRyugu. Cette mission fait suite à Hayabusa-1 qui, en 2010, avait réussi à rapporter sur Terre des fragments de l'astéroïde Itokawa.

    Hayabusa-2 a été lancée en décembre 2014. Elle a rejoint l'astéroïde Ryugu en juin 2018 et devrait entamer son voyage de retour vers la Terre à la fin 2019. La capsule contenant les échantillons sera larguée en décembre 2020 et devrait atterrir en Australie.

     Le Cnes à bord d'Hayabusa-2

    Le but de cette mission japonaise -- à laquelle participent le Cnes (le Centre national d'études spatiales) et le DLR (Deutsches Zentrum für Luft- und Raumfahrt ; en français, le Centre allemand pour l'aéronautique et l'astronautique) -- est l'étude et le retour d'échantillons primordiaux.

    L'objectif scientifique est de mieux comprendre les processus de formation des planètes et, plus généralement, d'obtenir des informations sur les premiers millions d'années du Système solaire, voire avant, avec l'éventuelle présence de grains pré-solaires. Hayabusa-2 embarque aussi les trois très petits rovers MinervaMinerva conçus pour tester les déplacements dans des environnements à très faible gravité, et Mascot (Mobile Asteroid Surface Scout).

    Développé́ par le DLR en coopération avec le Cnes, cet atterrisseur doit permettre de compléter par des analyses in situ les mesures obtenues à distance par Hayabusa-2 mais aussi, aider à la sélection des sites de prélèvement des échantillons.

    Le saviez-vous ?

    Patrick Michel, directeur de recherche au CNRS à l'Observatoire de la Côte d'Azur et membre de l'équipe scientifique de la mission, n'est pas le seul Français aux côtés des Japonais. L'équipe scientifique compte également 18 cosmos-chimistes français dont l'expertise est mondialement reconnue. Ils ont été sollicités par les responsables de la mission et leurs collègues japonais pour participer à l’analyse des échantillons qui seront rapportés sur Terre en 2020.

    Comme instruments, Osiris-RexOsiris-Rex emporte trois caméras de navigation, un spectromètre qui fonctionne dans le proche-infrarougeinfrarouge, une caméra thermique et un altimètre laserlaser.

    Initialement trois tentatives de récupération des échantillons étaient prévues mais les responsables de la mission devraient s'en contenter de deux, voire d'une seule. La première a été réalisée avec succès en février 2019. En avril, la sonde a réussi à créer un cratère artificiel sur l'astéroïde Ryugu à l'intérieur duquel elle pourrait prélever des échantillons de matièrematière.

    Au total, la Jaxa espère récupérer au moins 100 milligrammes, voire un gramme d'éjecta. Une quantité qui peut paraître dérisoire... Mais elle sera suffisante pour réaliser des analyses inédites de matériaux vieux de 4,5 milliards d'années qui ont été très peu modifiés.