Os fracturés et corps humains dépecés. C’est au cœur des grottes de Goyet, en Belgique, que des chercheurs ont trouvé des preuves irréfutables de cannibalisme chez l’Homme de Néandertal.

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    Des cas de cannibalisme avaient déjà été recensés du côté des Hommes de NéandertalNéandertal vivant dans le sud de l'Europe, en Espagne ou en France. Mais c'est la première fois que des preuves de telles pratiques sont avancées concernant des populations du nord de l'Europe. Des preuves sous forme d'os retrouvés dans les grottes de Goyet, au cœur de la forêt des Ardennes (Belgique) et passées au crible, notamment par une équipe d'anthropologue de l'université de Californie (États-Unis).

    Rappelons que l'Homme de Néandertal a longtemps été considéré comme un homme des cavernes primitif. Il a vécu en Europe et en Asie occidentale à l'époque du Paléolithique moyen. Et les ossements étudiés par l'équipe de chercheurs dateraient de quelque 40.000 ans. De l'époque justement à laquelle l'Homme de Néandertal a commencé à disparaître de la surface de la planète au profit d'Homo sapiens.

    Sur cette carte, les principaux sites sur lesquels des traces de l’Homme de Néandertal ont été retrouvées. © 120, Wikipedia, CC 3.0

    Sur cette carte, les principaux sites sur lesquels des traces de l’Homme de Néandertal ont été retrouvées. © 120, Wikipedia, CC 3.0

    Des os humains qui en disent long

    Selon les anthropologues, les os humains -- ceux d'un nouveau-né, d'un enfant et de quatre adultes -- présentaient des traces de découpes identiques à celles retrouvées sur des os de chevaux ou de rennesrennes. Ces découpes étaient destinées à en arracher la chair et à en extraire la moelle.

    Le cannibalisme chez les Hommes de Néandertal était-il systématique ? Ou seulement occasionnel ? À visée strictement alimentaire ? Ou bien la pratique revêtait-elle un caractère symbolique ? La question reste encore en suspens.