En attendant le premier vol inhabité de la capsule Orion, le futur véhicule d’exploration des États-Unis, la Nasa réalise des tests sur Terre. Scénarios d'atterrissage dégradé, vol avec un parachute en moins et même crash lors d'un essai à un seul parachute : tout y passe.
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Cloués au sol depuis le retrait des navettes en juillet 2011, les astronautesastronautes américains s'en remettent actuellement aux SoyouzSoyouz russes pour rejoindre la Station spatiale internationaleStation spatiale internationale. En 2018, ils pourront embarquer à bord de capsules privées, celles de SpaceXSpaceX ou de Boeing, mais les voyages au-delà de l'orbiteorbite terrestre se feront, eux, à bord d'Orion.

Ce futur véhicule d'exploration habité développé actuellement par Lockheed Martin pour la NasaNasa - et auquel participe l'Esa en fournissant le module de service ESM (European service module) construit par Airbus Defence & Space - subit actuellement des essais en vue de son premier vol inhabité autour de la LuneLune, en 2018. En décembre 2014, il a réalisé un vol d'essai avec succès autour de la TerreTerre et un amerrissage dans l'océan Pacifique.

Avant d'envoyer Orion dans l'espace, la Nasa veut s'assurer que les astronautes à son bord voyageront en toute quiétude, du décollage jusqu'à leur retour sur Terre. L'Agence simule donc différents scénarios d'atterrissage. Un de ces essais consiste à étudier le comportement de la capsule en cas de dysfonctionnement de son système de parachutes.

Retour sur Terre de la capsule Orion après son vol orbital. Les trois parachutes sont ici correctement déployés, dans une configuration idéale qui limite le ballant de la capsule. © Nasa

Retour sur Terre de la capsule Orion après son vol orbital. Les trois parachutes sont ici correctement déployés, dans une configuration idéale qui limite le ballant de la capsule. © Nasa

Ralentir la capsule Orion

Typiquement, lors d'un retour d'une mission lunaire, la capsule Orion devrait entrer dans l'atmosphèreatmosphère terrestre à plus de 38.000 km/h. S'en suivrait une forte décélération dans les couches supérieures de l'atmosphère. Une fois la vitessevitesse réduite à environ 500 km/h, deux parachutes stabilisateurs, suivis des trois parachutes principaux, s'ouvriraient alors pour ralentir la vitesse de la capsule à près de 32 km/h, vitesse à laquelle Orion pourrait amerrir en sécurité à la surface de l'océan Pacifique.

Avec deux parachutes principaux déployés au lieu de trois, la capsule Orion a tout de même réalisé une très bonne descente dans l'atmosphère. Elle s'est posée sans dommage apparent. © Nasa

Avec deux parachutes principaux déployés au lieu de trois, la capsule Orion a tout de même réalisé une très bonne descente dans l'atmosphère. Elle s'est posée sans dommage apparent. © Nasa

Une fois le système à cinq parachutes jugé suffisant pour ramener la capsule au sol en sécurité, et après avoir réalisé un test du parachuteparachute d'urgence, la Nasa a simulé un troisième retour d'orbite à la fin du mois d'août.

Dans ce scénario, un des deux parachutes stabilisateurs, utilisés pour stabiliser et ralentir la capsule dans la haute atmosphère, et un des trois grands parachutes ne se sont pas déployés. Orion a été larguée depuis un avion cargo C-17 volant à quelque 10.000 mètres d'altitude au-dessus du polygone d'essais de Yuma, en Arizona, aux États-Unis. Le retour sur la terre ferme a certes été chaotique mais, si un équipage avait été à bord (jusqu'à six personnes), il s'en serait sorti, au pire, avec quelques contusionscontusions sans gravitégravité.