La semaine dernière, lors de la crise du barrage d’Oroville, qui menaçait de se rompre, les satellites d’observation de la Terre ont une fois de plus montré leur intérêt.

au sommaire


    Il y a quelques jours, en Californie, 190.000 personnes ont dû être évacuées en raison d'un risque élevé que le barrage d'Oroville, le plus haut des États-Unis, cède à la suite de pluies diluviennes. Le niveau du lac retenu par le barrage avait alors presque atteint sa pleine capacité.

    Ce n'est pas le barrage lui-même qui est fragilisé mais ses deux déversoirs. Lorsqu'ils ont été mis en fonction la semaine dernière, ils ont été rapidement endommagés. Une partie du déversoir principal s'est écroulée et, le second, considéré comme un secours et activé pour la première fois en 50 ans, a commencé à s'éroder.

    Aujourd'hui, « la situation est stable » souligne Brad Alexander, porteporte-parole du bureau des services d'urgence de Californie, soulignant que « le lac dispose d'une marge de 15 mètres avant son niveau de pleine capacité à 274 mètres ». Les 190.000 habitants évacués ont été autorisés à retourner chez eux.

    À droite, une image acquise par Spot 7 le 14 février 2017, à comparer à une image de Spot 6 le 27 juin 2016, où les berges du lac sont bien visibles. Chaque image couvre une superficie de 682 km<sup>2</sup> et montre des détails de plus ou moins 5 m (1,5 m). © 2017, Airbus Defence and Space

    À droite, une image acquise par Spot 7 le 14 février 2017, à comparer à une image de Spot 6 le 27 juin 2016, où les berges du lac sont bien visibles. Chaque image couvre une superficie de 682 km2 et montre des détails de plus ou moins 5 m (1,5 m). © 2017, Airbus Defence and Space

    Le barrage d’Oroville mis sous surveillance satellitaire

    Comme chaque point de la Terre est survolé plusieurs fois par jour par au moins un satellite, des images de la zone ont été acquises dès les premières heures de l'alerte. Les photos recueillies avant et après la catastrophe par des satellites servent à mesurer précisément l'étendue des inondationsinondations et de l'élévation du niveau du lac retenu par le barrage. Ces images, très utiles, illustrent l'intérêt des satellites dans la gestion des catastrophes, qu'elles soient industrielles ou naturelles.

    Certes, elles ne vont pas dire quand le barrage va céder mais elles permettent de modéliser le parcours des torrentstorrents d'eau susceptibles de se déverser en aval et d'obtenir des cartes détaillées des dégâts, liés aux récentes intempéries comme des inondations, des glissements de terrain ou encore des affaissementaffaissement de digues. Elles facilitent également les opérations de secours en fournissant une évaluation détaillée des dégâts, et, enfin, elle sont utilisées pour planifier les travaux de reconstruction.