Si des civilisations extraterrestres avancées existent, elles pourraient avoir déposé des dispositifs de surveillance, cachés à proximité de notre Planète. C’est du moins la dernière idée développée par le physicien James Benford. Pour en avoir le cœur net, il propose d’aller explorer les quasi-satellites de la Terre récemment découverts.
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Dans la culture InternetInternet, on appelle lurker celui qui reste dans l'ombre, à observer ce qu'il se passe. Qui lit les discussions, mais n'y participe pas. Le terme vient de l'anglais to lurk qui signifie se tapirtapir. Et c'est celui que le physicienphysicien américain James Benford attribue à des civilisations extraterrestres (E.TT.)) qu'il imagine juste là, à nous surveiller sans intervenir, depuis des millions d'années, voire plus.
Selon le chercheur, des sondes pourraient être cachées du côté d'un groupe d'astéroïdes coorbitaux et rocheux situé à proximité de notre Terre. On les connaît sous le nom de quasi-satellites. Car ils partagent une orbite similaire à celle de notre Planète sans pour autant tourner autour d'elle. Et si James Benford s'y intéresse tout particulièrement, c'est parce qu'il y voit un support sur lequel les E.T. pourraient trouver des ressources. De l'énergie solaire, notamment. Parce que les observations de Seti ne les ont jamais visés également.
Il faut imaginer les lurkers E.T. comme des sondes un peu semblables à celles que nous envoyons nous-mêmes pour explorer notre Système solaire. Sans doute technologiquement plus avancées cependant. Et s'ils se cachaient, non pas sur des planètes lointaines, mais sur notre propre terrain de jeu, les astronomesastronomes devraient pouvoir partir à leur recherche dans le domaine des micro-ondes ou du visible, à l'aide de radars.
Explorer nos quasi-satellites
James Benford suggère même que nous puissions y envoyer des sondes. Selon lui, la meilleure cible serait HO3 2016, un quasi-satellite stable de la Terre qui nous accompagne en permanence - au moins depuis 100 ans et encore probablement pour des centaines d'années - sur notre orbite autour du Soleil. Sans pour autant nous approcher à plus de 14 millions de kilomètres. La Chine a d'ailleurs annoncé son intention d'aller y poser une sonde d'ici cinq ans.
Rappelons que James Benford est déjà l'auteur de nombreuses autres propositions en matièrematière de recherche de vie extraterrestre. En 2010, il avait ainsi émis l'hypothèse que les signaux E.T. étaient à chercher sous la forme de signaux pulsés étroitement dirigés et sur une gamme de fréquencesfréquences allant de 1 à 10 gigahertz. Et que peut-être nous pourrions nous-mêmes attirer l'attention d'autres civilisations en émettant de la sorte.
Ici, le physicien imagine que des civilisations E.T. plus avancées que la nôtre seraient capables de ce dont nous n'avons pas encore été capables : le voyage interstellaire. Un véritable défi pour notre technologie. Alors, même si la probabilité semble faible et l'idée un peu folle, le coût raisonnable de missions d'explorations de nos quasi-satellites pourrait achever de convaincre les plus sceptiques. D'autant qu'à défaut d'intelligenceintelligence E.T., peut-être y trouverons-nous autre chose d'intéressant.
Ce qu’il faut
retenir
- Des quasi-satellites de notre Planète ont été récemment découverts par les astronomes.
- Et aujourd’hui, un physicien, James Benford, les voit comme de parfaites cachettes pour des civilisations extraterrestres qui souhaiteraient nous observer sans se faire voir.
- Pour vérifier son hypothèse, il propose d’étudier ces astéroïdes de plus près. Et plus particulièrement l’un d’entre eux : HO3 2016.