Lors du Singapore Airshow, Airbus a présenté son démonstrateur d’aile volante Maveric. Ce prototype sera testé en vol jusqu’au mois de juin. Selon l’avionneur européen, son « architecture » permettrait de réduire la consommation de 20 %.


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    Airbus a profité du salon aéronautique de Singapour pour présenter ce mardi son démonstrateurdémonstrateur d'aile volante. Baptisé Maveric, l'appareil fait 3,2 mètres d'envergure avec une longueur de 2 mètres. Ses deux réacteurs sont positionnés au-dessus et à l'arrière de l'aile. Pour le moment, le démonstrateur a réalisé ses premiers vols en juin dernier en France. Ces tests initiaux devraient se poursuivre jusqu'au mois juin de cette année. L'aile volante est loin d'être une nouveauté. Cela fait des décennies que cette architecture est étudiée et que l'on sait que c'est l'une des plus efficaces et économes en énergie.

    Mais, pour l'aviation générale, sauter le pas et passer d'un tube doté de deux ailes et d'un empennage à un modèle où tout est combiné dans une unique et vaste voilure représente une véritable révolution. Elle pourrait bien s'enclencher d'ici une quinzaine d'années étant donnée la pressionpression écologique qui pèse sur le secteur du transport aérien.

    20 % d’économies en carburant

    Il faut dire que, pour tenir sa promesse de réduire de moitié ses émissionsémissions de C02 à l'horizon 2050, le secteur aérien va devoir trouver des solutions radicales. Et justement, avec une telle aile, la consommation en carburant devrait être réduite de 20 %. C'est, en tout cas, ce qu'affirme Airbus dans son communiqué. Et si l'avionneur développe son démonstrateur, c'est aussi parce que de son côté, Boeing teste également le sien.

    Malgré cette présentation au public, Airbus n'annonce pas une évolution vers un démonstrateur à échelle réelle ou même l'amorce d'un projet industriel. Il faut dire que si l'aile volante est très séduisante concernant l'efficience, elle engendrerait d'énormes changements au niveau des infrastructures aéroportuaires. Et pour l'appareil, il faut également repenser entièrement la configuration des sièges et des éléments de service. Autrement dit, il s'agit de repartir de zéro. Ce n'est donc pas demain que l'aile volante effectuera ses premiers vols commerciaux.