Le regain d'activité de l'étoile en fin de vie V4334 Sgr, observée grâce au Very Large Array (VLA) radio telescope, a amené les astronomes à revoir leurs modèles théoriques.

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    Une supernovaCrédit : http://www.pnl.gov

    Une supernovaCrédit : http://www.pnl.gov

    L'étoile, située dans la constellation du Sagittaire, est connue comme l'objet de Sakurai, du nom de l'astronomeastronome amateur japonais qui l'a découverte en février 1996, quand elle connut soudainement une explosion de luminositéluminosité. Les astronomes crurent tout d'abord qu'il s'agissait de l'explosion d'une nova commune. Ce n'était pas le cas.

    V4334 Sgr est une naine blanche qui avait épuisé le carburant d'hydrogène permettant les réactions de fusion nucléairefusion nucléaire à l'intérieur de son cœur. Il est admis par les astronomes que certaines étoiles de ce genre peuvent subir une explosion finale de fusion à l'intérieur d'une enveloppe d'héliumhélium entourant un cœur de noyaux plus lourds tels que le carbonecarbone et l'oxygèneoxygène. L'explosion de l'objet de Sakurai est la première du genre observée dans les temps modernes. Les explosions stellaires observées en 1670 et 1918 pourraient avoir été causées par le même phénomène.

    Les simulations informatiquessimulations informatiques indiquent que le phénomène de convectionconvection emmènerait l'hydrogène de l'enveloppe externe de l'étoile à l'intérieur de l'enveloppe d'hélium, conduisant à un flashflash de nouvelle fusion nucléaire. Ceci serait la cause d'une augmentation soudaine de luminosité. Les modèles informatiques suggéraient une séquence d'événements observables se produisant sur quelques centaines d'années. Or l'objet de Sakurai aurait traversé les premières phases de cette séquence en seulement quelques années, soit cent fois plus rapidement que ce qui était attendu. Les modèles devaient donc être revus.

    Les modèles révisés prédisent que l'étoile se réchaufferait rapidement et commencerait à ioniser les gazgaz de la région environnante. C'est ce qui a été observé avec le Very Large Array (VLA) radio telescope. L'objet de Sakurai a éjecté une grande quantité de carbone de son cœur en direction de l'espace, sous la forme de gaz et de grains de poussière. Ceux-ci chemineront vers les régions de l'espace où de nouvelles étoiles se forment. Et les grains de poussière finiraient par entrer dans la composition de nouvelles planètes. Certains grains de carbone retrouvés dans une météoritemétéorite montrent des ratios d'isotopesisotopes identiques à ceux de l'objet de Sakurai. Ces grains de carbone pourraient provenir de ce genre d'objet. Les résultats suggèrent que cette source de carbone cosmique pourrait être beaucoup plus importante que ce qui était estimé.

    Les résultats ont été présentés par Albert Zijlstra, de l'Université de Manchester, et ses collègues, dans le numéro du 8 avril de la revue Science.