La NASA met en place son plan d'acquisition de technologies de propulsion spatiale nécessaires à la mise en œuvre de son projet d'exploration. Deux actions principales ont été prises : adapter les moyens utilisés sur la Navette aux futurs véhicules spatiaux et en parallèle relancer le développement d'un nouveau moteur à ergols liquides oxygène/méthane.

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    Lancement d'un CEV

    Lancement d'un CEV

    La NASA envisage d'utiliser les boosters à poudre de la Navette pour propulser le premier étage du Crew Launch Vehicule (CLVCLV), le lanceur qui permettra de mettre en orbite le véhicule d'exploration CEV (Crew Exploration VehicleCrew Exploration Vehicle). Dans cette perspective, le constructeur ATK Thiokol a indiqué que les modifications de conception étaient mineures et concernaient principalement le système de séparationséparation des boosters et les parachutesparachutes servant à ralentir leur chute.

    De plus, le moteur principal de la navette, le SSME (Space Shuttle Main Engine), semble être un candidat naturel pour la NASA en tant que deuxième étage du CLV. Produit par Pratt & Whitney Rocketdyne, il devra être qualifié pour un allumage en cours de vol. Des travaux dans ce sens vont débuter cette année et devraient aboutir sur des tests au Stennis Space Center (Mississippi) en 2006. L'utilisation du moteur SSME pour le lanceur CLV dès 2012 s'expliquerait par une volonté de la NASA de maintenir ses lignes de production une fois que la Navette aura été retirée du service. A plus long terme, l'agence envisage également d'utiliser cinq moteurs SSME pour propulser le lanceur lourd destiné aux futures missions lunaires.

    L'option d'un moteur oxygène-méthane pour les CEV

    La NASA envisage de relancer un programme de développement de moteur à ergols liquidesliquides oxygèneoxygène/méthane pour la propulsion du CEV en orbite ainsi que pour le décollage du futur Lunar LanderLander depuis la LuneLune. Elle justifie le choix d'un tel concept dans une perspective à plus long terme de missions vers la planète Mars. Selon les déclarations de l'agence, le méthane pourrait être plus facilement stocké et transporté que l'hydrogènehydrogène liquide lors de missions de longue duréedurée, et même être extrait de l'atmosphèreatmosphère de Mars pour des missions de retour vers la Terre.

    La NASA, qui n'a toutefois jamais fait voler un moteur oxygène/méthane, pourrait rapidement investir dans cette technologie en attribuant des contrats de R&D dès cette année. Deux acteurs principaux américains seraient candidats pour un tel développement, Pratt & Whitney Rocketdyne et GenCorp Aerojet, auxquels s'ajoutent des start-upstart-up comme XCOR Aerospace et OrionOrion Propulsion. Toutefois, en raison des incertitudes techniques existant sur ce projet, la NASA travaillera en parallèle sur un concept alternatif moins risqué pour propulser le CEV. Il sera basé sur un système hypergoliquehypergolique utilisant de l'hydrazinehydrazine, une technologie utilisée lors des missions ApolloApollo et pour les manœuvres dans l'espace de la Navette.