Le CBD et le vapotage font débat sur la scène politique depuis un certain temps. Devrait-on instaurer des règles, des limitations ou les interdire ?
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Les sondages révèlent que la plupart des Français les utilisent pour améliorer leur état de santé ou lutter contre leurs dépendances.
CBD et cigarette électronique : défis pour le gouvernement ?
Bien que la cigarette électronique et le CBD soient distincts, leur essor récent soulève des préoccupations gouvernementales. En janvier 2022, le gouvernement avait cherché à interdire la vente de feuilles et de fleurs de CBD pour des motifs de santé et de sécurité publiques. Le CBD, contrairement au THC, est un élément du cannabis sans effets psychotropes ni potentiel addictif.
Cette mesure avait été perçue comme étant en déphasage avec les bénéfices relaxants et anti-inflammatoires du CBD. L'interdiction avait été suspendue trois semaines après son annonce. Depuis, le marché du CBD prospère et sa base de consommateurs s'agrandit.
En ce moment, le gouvernement cherche à entraver la croissance de la cigarette électronique. Pourtant, le CBD, vu comme une alternative au THC et au cannabis non autorisé, et le vapotage, considéré comme une alternative au tabagisme, sont mieux perçus par le public que par le gouvernement, comme l'indiquent divers sondages.
Les insights des sondages
Deux études récentes se sont penchées sur l'attitude des Français envers le CBD. Menées respectivement par l'IFOP en 2021 et YouGov en 2022, elles révèlent des changements marquants en un an, indiquant une montée en puissance du CBD. La connaissance du CBD est passée de 55 % en 2021 à 78 % en 2022, et la consommation a doublé, atteignant 16 % en 2022.
À l'encontre des inquiétudes gouvernementales, les utilisateurs du CBD l'adoptent pour leur bien-être : 51 % pour le sommeil, 47 % contre le stress, 38 % pour les douleurs et inflammations, et 29 % pour se sevrer du THC et combattre leurs addictions.
Par ailleurs, un récent sondage de l'institut BVA Xsight pour Kumulus Vape menée de janvier à février 2024 offre un regard nouveau sur la perception de la cigarette électronique par les Français, avec 79 % des vapoteurs la jugeant favorable pour la santé.
La vape : un outil méconnu dans la lutte anti-tabac ?
D'après le sondage de l'institut BVA sur le vapotage, il semble que le rôle de la cigarette électronique dans la lutte contre le tabagisme soit mal apprécié. 60 % des participants estiment que les pouvoirs publics ne valorisent pas assez la vape pour réduire la consommation de tabac. De plus, 58 % des Français jugent les actions contre le tabagisme chez les jeunes comme étant insatisfaisantes.
La possible limitation des arômes dans le Plan national de lutte contre le tabac est perçue négativement par 52 % des 18-34 ans. Plus de la moitié des fumeurs envisagent d'arrêter, dont 63 % dans les six prochains mois, et près de la moitié voit la vape comme une solution. De plus, 87 % des vapoteurs et 72 % des vapofumeurs estiment que la vape est un moyen efficace pour arrêter de fumer, et 62 % pensent que leur qualité de vie s'est améliorée grâce à elle. Ces informations pourraient-elles conduire à une révision des politiques publiques, à l'instar de ce qui s'est passé avec le CBD ? À suivre.
Article rédigé en partenariat avec Kumulus Vape