La molécule aux multiples promesses pour mieux dormir, se détendre et réduire certaines inflammations reste, des années après l’autorisation de sa circulation en France, est au cœur de débats et d’interrogations. Découvrez les quatre principales réglementations qui régissent la commercialisation de CBD en France.


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    Pour les professionnels de santé comme pour le gouvernement, la distribution des dérivés du cannabis doit être encadrée afin de garantir la santé et le bien-être des consommateurs. C’est aussi essentiel pour ne pas laisser la voie ouverte aux opportunités de mise en marché de produits stupéfiants dangereux ! Le CBD questionne, mais qu'en est-il vraiment ?

    D’où vient le CBD et pourquoi il suscite autant d’intérêt ?

    Le cannabis, également appelé plante de chanvre, contient dans sa composition une multitude de composés chimiques et de cannabinoïdes. Si certains ont des effets psychoactifs significatifs pouvant altérer les sens, la coordination et la perception, d’autres ne procurent pas de réactions particulières susceptibles de mettre en danger la santé des consommateurs ou de créer une forme de dépendance aux produits stupéfiants.

    C’est le cas du CBD, acronyme de cannabidiol, que l’on retrouve de plus en plus dans des boutiques spécialisées sous des formes aussi diverses que variées : en gélules à avaler, en huile à appliquer, en spray pour la bouche et même en fleur pour l’intégrer dans des recettes de cuisine. Si le CBD fait toujours l’objet de questionnements, c’est parce qu’il est souvent associé au cannabis, classé comme étant une drogue en raison de ses effets psychotropes.

    Si vous vous posez la question, sachez qu’acheter du CBD n’est en rien illégal. Toutefois, il est essentiel de commander du produit de haute qualité, respectant les réglementations en vigueur.

    Le CBD n'est pas à confondre avec le THC. © Elsa Olofsson, Pexels
    Le CBD n'est pas à confondre avec le THC. © Elsa Olofsson, Pexels

    Les principales réglementations qui régissent la vente de CBD en France

    La consommation fréquente ou ponctuelle du CBD n’est pas synonyme de danger pour la santé, comme le précise l’Organisation mondiale de la santé. Ce produit aux nombreux effets sur les récepteurs du cerveau aurait plusieurs propriétés comme l’aide à la relaxation et à l’endormissement, la diminution de certaines inflammations et du stress oxydatif ainsi qu’une meilleure régénération des muscles après d’intenses séances sportives.

    Néanmoins, certaines réglementations permettent de dissocier la prise de cannabis à cette consommation non thérapeutique et aux avantages potentiels.

    • Tout d’abord, les produits commercialisés doivent être dénués de certaines molécules, considérées comme étant des produits stupéfiants. Il s’agit par exemple du THC (tétrahydrocannabinol), dont la concentration ne doit pas excéder 0,3 %. Et cette teneur réglementée concerne autant les produits cosmétiques, que les compléments alimentaires et e-liquides de vapotage. Au-delà de ce taux, la commercialisation est tout simplement interdite.
    • Plus récemment en juin 2023, le HHC (hexahydrocannabinol), le HHCO (HHC-acétate) et le HHCP (hexahydroxycannabiphorol) ont également été ajoutés à la liste des produits interdits.
    • La culture et la détention de fleurs et de feuilles brutes ne sont pas autorisées par les particuliers. Seuls les agriculteurs ont le droit de cultiver le chanvre avant que celui-ci ne soit extrait et transformé par les fabricants.
    • Les fabricants et revendeurs de produits à base de CBD n’ont pas le droit d’attribuer des allégations thérapeutiques, étant donné qu’il ne s’agit pas de médicaments. Il faut donc rester prudents avec les termes utilisés et les informations partagées avec les consommateurs pour ne pas franchir la frontière qui sépare la vente légale des sanctions pénales.