En passant au crible une vaste base de données rassemblant les études sur la mortalité toutes causes confondues, les chercheurs ont établi qu'une petite dizaine de minutes d'activité physique par jour réduisait le risque de mourir d'une maladie cardiovasculaire. 

 


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    Même quand elle est réduite à quelques minutes par jour, l'activité physiquephysique est associée à une moins grande mortalité, conclut une vaste étude publiée mercredi. Une « petite augmentation » chez des personnes inactives suffit à apporter une « protection conséquente », résume ce travail publié dans le British Journal of Sports Medicine. Les bénéfices de l'activité physique pour la santé sont bien connus et font l'objet d'un très large corpus d'études. Mais certains points sont à préciser, comme le niveau précis d'activité nécessaire pour améliorer concrètement sa santé.

    Que penser des 10 000 pas dont on nous parle tant ? Sont-ils vraiment nécessaires pour conserver une bonne santé ? Décryptage avec Julie Kern dans La Santé sur Écoute. © Futura

    L'étude a tenté de répondre à cette question en se basant sur près de 200 travaux préexistants, dont les conclusions se sont parfois révélées discordantes. Mais, en compilant toutes ces données, qui représentent au total un échantillon de 30 millions de personnes, et en les pondérant en fonction du degré de solidité des études, les chercheurs en concluent que les effets de l'activité physique sont vite sensibles.

     Une simple marche est une activité modérée à intense. Pourquoi s'en priver ? © DisobeyArt, Adobe Stock
     Une simple marche est une activité modérée à intense. Pourquoi s'en priver ? © DisobeyArt, Adobe Stock

    Dix minutes par jour suffisent pour combattre le fléau de la sédentarité

    Chez une personne totalement inactive, il suffit de se mettre à peine plus d'une heure par semaine d'activité, qualifiée de modérée à intense, pour réduire de près d'un quart (23 %) le risque de décès prématuré. « Il faut juste trouver dix grosses minutes par jour, souligne auprès de l'AFP l'épidémiologiste Soren Brage, de l'Université de Cambridge, l'un des auteurs de l'étude. Et on n'a pas à se rendre à la salle de gym, ça peut faire partie de la vie quotidienne ».

    Une marche rapide est ainsi considérée comme une activité modérée à intense. L'expert évoque donc la possibilité de faire à pied une partie du trajet jusqu'à son travail. Dans le détail, les conclusions de l'étude sont toutefois plus ou moins favorables selon la cause du décès : l'association est par exemple plus marquée entre une activité physique régulière et un moindre risque de mourir d'une maladie cardiovasculaire, elle est en revanche moindre pour les morts d'un cancer.