Les chercheurs Katalin Karikó et Drew Weissman ont reçu, ce lundi 2 octobre, le prix Nobel de médecine pour leurs travaux ayant largement contribué à l'élaboration des vaccins à ARN messager anti-Covid-19.


au sommaire


    La saisonsaison des prix Nobel est ouverte, et elle est inaugurée par la Hongroise Katalin Karikó et l'Américain Drew Weissman, récompensés par le prix de médecine et de physiologie. La biochimistebiochimiste de 67 ans, vice-présidente du géant allemand BioNTech de 2013 à 2022 et le Professeur de vaccinologie à l'université de Pennsylvanie ont été distingués pour leurs travaux déterminants dans la mise au point d'un vaccin à ARN messager.

    Rappelez-vous : c'est celui-là même qui a permis l'élaboration de deux vaccins anti-Covid-19, dont au moins une dose a été inoculée à 70 % de la population mondiale, « à l'occasion d'une des plus grandes menaces pour la santé humaine des temps modernes, a salué le comité suédois lors d'une conférence de presse donnée à l'occasion de l'annonce des deux lauréats. Ces vaccins ont sauvé des millions de vies et évité des maladies sévères chez tant d'autres. » 

    L’ARN et ses multiples champs d’application

    Outre la lutte contre la Covid-19, les avancées des deux scientifiques - qui ont collaboré une quinzaine d'années à la prestigieuse université de Pennsylvanie sur les modifications des bases nucléiques de l’ADN - pourraient conduire à faire progresser la recherche en infectiologie, cancérologiecancérologie (avec les vaccins thérapeutiques), ou encore dans le traitement des maladies inflammatoires. Mais cette récompense vient aussi légitimer un vaccin qui a fait des émules en raison de l'extrême rapidité de sa mise au point : moins d'un an contre dix habituellement. Les travaux des deux chercheurs, récompensés de multiples fois depuis le début de la pandémie, sont l'aboutissement de trente années de recherche menée par de nombreux scientifiques, qui auront dû attendre plusieurs années avant que la valeur de leur travail ne soit reconnue.