Un vaccin thérapeutique contre le Sida va entamer un test clinique d'ici la fin de l'année, c'est-à-dire qu'il sera testé sur des humains, après avoir reçu l'approbation de l'Afssaps. Cette phase, qui doit être mise en place en France d'ici la fin de l'année, représente donc un espoir immense dans la lutte contre le VIH. 

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    D'ici fin 2011, un test clinique sera réalisé pour vérifier, entre autres, l'innocuité du vaccin anti-VIH. Vingt-quatre personnes séropositives seront vaccinées puis suivies. © Inna

    D'ici fin 2011, un test clinique sera réalisé pour vérifier, entre autres, l'innocuité du vaccin anti-VIH. Vingt-quatre personnes séropositives seront vaccinées puis suivies. © Inna

    Une société française de biotechnologiebiotechnologie - InnaVirVax - vient de se voir autoriser par l'Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé (Afssaps), à réaliser l'étude clinique d'un vaccin thérapeutique contre le VIH. Celui-ci devrait démarrer dans les semaines qui viennent, « avant la fin 2011 » assurent les promoteurs de ce travail.

    Il s'agit d'un essai clinique dit de phase I/IIa qui sera mené sur 24 patients infectés par le VIH et sous thérapie antirétrovirale. Le candidat-vaccin thérapeutique a vu le jour grâce aux recherches de Patrice Debré et Vincent Vieillard (Unité mixte Inserm et université Pierre et Marie CurieMarie Curie) de Paris. Il vise à combattre le virus en bloquant la perte des lymphocytes CD4, ainsi qu'en protégeant le système immunitaire, notamment par une réduction de l'activation immunitaire et de l'inflammationinflammation.

    D'ici la fin de l'année, le vaccin contre le VIH entamera sa phase d'essai clinique, c'est-à-dire qu'il sera testé sur des patients séropositifs. © Visualscience

    D'ici la fin de l'année, le vaccin contre le VIH entamera sa phase d'essai clinique, c'est-à-dire qu'il sera testé sur des patients séropositifs. © Visualscience

    Les tests sur le vaccin contre le VIH

    L'objectif est de vérifier l'innocuité du vaccin. Son immunogénicitéimmunogénicité sera également étudiée, ainsi que ses effets sur les marqueurs de suivi de l'infection. Les patients seront vaccinés puis suivis pendant une année.

    « Cette autorisation délivrée par les autorités compétentes françaises, représente une étape majeure, explique Patrice Debré, de l'hôpital Pitié Salpêtrière à Paris. Cela va permettre d'étudier chez l'Homme un nouveau vaccin, avec un potentiel thérapeutique important pour le traitement des infections par le VIH. »