L'apparition et la transmission de souches résistantes du virus HIV est une préoccupation croissante depuis plusieurs années alors que les patients sont traités sur des périodes de plus en plus longues par des thérapies antirétrovirales.

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    Note : les Bulletins Electroniques (BE) sont un service ADIT et sont accessibles gratuitement sur www.bulletins-electroniques.com

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    Lors du congrès annuel sur les rétrovirus et les maladies opportunistes (CROI), tenu à Los Angeles du 25 ou 28 février dernier, le Center for Disease ControlCenter for Disease Control (CDC) américain a annoncé qu'environ 1 individu sur 10 nouvellement diagnostiqués est infecté par une souche de VIH résistante à au moins un des traitements rétroviraux disponibles. Ce phénomène de résistancerésistance aux thérapies anti-VIH déjà bien documenté, est en croissance, passant de moins de 5% dans les années 90 à 10% aujourd'hui.

    Du côté des nouvelles thérapies, trois études présentent des résultats encourageants pour de nouveaux traitements destinés aux malades infectés par des virus multi-résistants.

    La première concerne un inhibiteur d'intégrase, l'Isentress de Merck, destiné à bloquer l'intégration du virus dans l'ADNADN des cellules CD4.
    Cette nouvelle classe de médicaments, dont très peu sont en phase d'essais cliniques, est prometteuse pour les patients infectés par des souches résistantes aux médicaments qui ciblent les deux autres types d'enzymesenzymes virales, la reverse-transcriptase et la protéaseprotéase. Les résultats des essais cliniques de phase III ont montré l'efficacité de l'activité antirétrovirale de l'Isentress ainsi que sa supériorité par rapport aux traitements existants. Un autre inhibiteur d'intégrase virale, l'Elvitegravir de Gilead, a aussi montré des résultats prometteurs dans une étude cliniqueétude clinique de phase II présentée au congrès.

    Des études cliniques de phase II sont également encourageantes pour le Maraviroc de PfizerPfizer, appartenant à une nouvelle classe de moléculesmolécules, les inhibiteurs d'entrée. Le mécanisme d'action du médicament consiste à bloquer l'entrée du virus dans les cellules CD4 via le récepteur de surface CCR5. Un test diagnosticdiagnostic est développé en parallèle par la société Monogram Biosciences qui détermine le type de récepteur utilisé par le virus pour entrer dans les cellules, CCR5 ou CXR4, et permet au médecin de sélectionner le traitement le plus adapté. Un autre inhibiteur d'entrée spécifique aux virus utilisant le récepteur CCR5 est développé en parallèle par Schering-Plough.

    Par Mireille Guyader & Peggy Rematier