Le célèbre Botox se recycle. Connue pour ses propriétés antirides, la toxine botulique va passer des tests pour voir si elle ne peut pas soigner le rhume des foins. Comment ? En bloquant l'action des nerfs du nez impliqués.
L'antiride Botox va être mis à l'essai par une équipe de chercheurs australiens dans le traitement de la rhinoconjonctivite allergique, plus communément appelée rhume des foins, après des premiers tests concluants, ont-ils annoncé mardi.
Selon Philip Bardin, professeur au Monash Medical Centre associé à la Monash University de Melbourne, la « molécule du Botox a été reprogrammée pour pouvoir pénétrer [l'organisme] par la peau et les fosses nasales ».
Le rhume des foins se manifeste le plus souvent par un écoulement nasal, des éternuements en salves et des yeux larmoyants. Il peut aussi entraîner des troubles du sommeil et une baisse de concentration. Au cours de ces essais, le Botox sera appliqué en gel sur le nez afin d'agir sur les nerfs responsables du symptôme.
Le Botox, médicament à tout faire
Les injections de Botox, dont le principe actif (la toxine botulique A) est une neurotoxine dérivée de la bactérie Clostridium botulinum à l'origine du botulisme, agissent dans le domaine de la cosmétique en paralysant certains muscles responsables de rides.
Le Botox a été initialement approuvé par la Food and Drug Administration (FDA) en 1989 pour traiter des spasmes musculaires autour des yeux. Le Royaume-Uni, les États-Unis et quelques autres pays ont depuis autorisé son usage pour soulager les migraines chroniques.
La FDA a récemment autorisé sa mise sur le marché pour traiter certaines formes d'incontinence urinaire chez des personnes souffrant de troubles neurologiques.
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