Une étude publiée dans la revue The Lancet met en évidence un lien entre la prise de paracétamol au cours de la première année de vie et l’apparition d’un asthme, d’eczéma ou d’allergies durant l’enfance. Un lien qui demande toutefois confirmation…

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    Pollution, alimentation et désormais médicaments, la liste des possibles coupables des allergies de l'enfant s'allonge. © Shocky/Fotolia

    Pollution, alimentation et désormais médicaments, la liste des possibles coupables des allergies de l'enfant s'allonge. © Shocky/Fotolia

    Avec son équipe, le Pr Richard Beasley, responsable du Medical Research Institute en Nouvelle-Zélande, a passé au crible les données concernant 200.000 enfants originaires de 31 pays. « Le fait de donner à un nourrisson du paracétamol pour traiter sa fièvre augmenterait son risque d'asthme de 46% », précise l'auteur. Pire, chez les petits régulièrement traités avec cet antalgique, le risque serait triplé.

    « Nous pensons que l'exposition au paracétamol pourrait constituer un facteur de risquefacteur de risque d'asthme chez l'enfant. Pour autant ce médicament reste le traitement de référence de la fièvre chez les nourrissons. Les résultats de notre étude ne doivent en aucun cas inciter les parents à cesser de l'utiliser ». Peut-être devraient-ils s'en tenir aux recommandations officielles de l'OMSOMS en la matièrematière : n'utiliser ce traitement que chez les nourrissons dont la température est supérieure à 38,5°C.

    Dans un éditorial, le Pr Graham Barr, de la ColumbiaColumbia University à New York, souligne l'importance majeure de ce travail. Il attend toutefois une prochaine étude qui pourra clairement identifier le lien de causalité.