Depuis longtemps, le froid est utilisé localement pour apaiser les douleurs et depuis quelques années déjà la cryothérapie, qui consiste à exposer le corps tout entier ou partiellement quelques minutes à un froid extrême, est à la mode dans de nombreux centres. Des chercheurs de l’Inserm se sont penchés sur les effets de cette technique et ont publié hier leur rapport.
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En 2010, l'Inserm et la Direction générale de la santé (DGS) ont signé une convention de partenariat dont le cadre vise à évaluer l'intérêt pour la santé des médecines dites non conventionnelles pratiquées en France. Dans un nouveau rapport publié jeudi, les chercheurs de l'Inserm se sont penchés sur la cryothérapie, une technique exposant l'organisme pendant 2 à 3 minutes à un froid intense allant de -110 à -170 °C.
À l'origine destinée aux sportifs de haut niveau, afin de prévenir ou traiter les douleurs musculaires après l'exercice, cette pratique est désormais proposée dans le cadre de maladies inflammatoires ou neurologiques, voire en dehors de tout contexte pathologiquepathologique.
Des effets secondaires bien réels, selon l'Inserm
Après analyse de la littérature scientifique publiée sur ce sujet et des témoignages d'experts ou de patients, le rapport de l'Inserm conclut que les résultats en faveur d'un effet positif de la cryothérapie sont modestes et mesurés et uniquement à très court terme.
D'autre part, la qualité méthodologique des études existantes est insuffisante, ce qui doit amener « à relativiser d'autant plus les effets positifs rapportés », estiment les chercheurs qui alertent également sur le fait « qu'en tout état de cause, la cryothérapie ne peut en aucune façon revendiquer de traiter efficacement des cancers ou d'autres pathologiespathologies somatiquessomatiques sévères ».
“La cryothérapie corps entier pose par ailleurs d’authentiques problèmes de sécurité”
D'après les chercheurs, la cryothérapie corps entier pose par ailleurs d'authentiques problèmes de sécurité. Des effets secondaires bien réels ont été rapportés (brûlures, maux de tête, urticaire chronique au froid...)). Enfin, le rapport conclut qu'il est indispensable de mieux étudier et évaluer la cryothérapie du corps entier en rendant possible les conditions de ces évaluations.