Entre les pays les plus riches et les plus pauvres, les différences d’espérance de vie se creusent. Elles dépassent désormais 40 ans. Cette inégalité intolérable est soulignée par l’OMS dans son dernier rapport annuel sur la santé dans le monde.

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    Remonter les efforts de santé vers la prévention et les soins primaires dans les pays pauvres : c'est l'ambition de l'OMS. © OMS

    Remonter les efforts de santé vers la prévention et les soins primaires dans les pays pauvres : c'est l'ambition de l'OMS. © OMS

    Publication phare de l'Organisation mondiale de la santé, son rapport annuel présente un bilan de la santé pour l'Humanité entière assorti de statistiques sur tous les pays. « Un monde fortement déséquilibré en matièrematière de santé n'est ni stable ni sûr » prévient le directeur général de l'OMS, Margaret Chan, dans ce document intitulé Les soins de santé primaires, maintenant plus que jamais. La solution selon l'Organisation ? Encourager les soins de santé primaires, autrement dit donner autant d'importance à la préventionprévention qu'à la guérison. Ce n'est, ni plus ni moins, que le concept lancé il y a 30 ans lors de la Conférence internationale d'Alma-Ata (actuelle Almaty, la capitale de la République du Kazakhstan).

    Des dépenses publiques variables dans un rapport 1 à 300...

    Margaret Chan affirme en effet que « le projet ambitieux de soins de santé primaires rassemble des valeurs et des principes destinés à guider le développement des systèmes de santé ». Cela passe d'abord par la mise en place d'une couverture santé universelle et par l'ouverture de centres de soins accessibles aux populations les plus démunies, à l'instar des 17.000 « Maisons de santé » iraniennes qui quadrillent le territoire de la République islamique. Le résultat est encourageant : ces vingt dernières années, l'espérance de vie y est passée de 63 ans à 71 ans.

    Mais à l'échelle mondiale le défi paraît presque insurmontable. « Les dépenses publiques de santé varient entre 20 dollars par personne et par an et plus de 6.000 dollars », insiste l'OMS. Ainsi en 2006, près de 47 millions de femmes enceintes ont accouché sans avoir reçu de soins qualifiés. Plus de 98% des femmes mortes en cours de grossesse l'an dernier vivaient dans les pays en développement, dont la moitié en Afrique subsaharienne, une région déjà durement touchée par la pandémie de SidaSida, le paludismepaludisme et la tuberculosetuberculose...