Les fraises et les tomates sont parmi les fruits les plus consommés au monde. Pourtant, de nombreuses personnes y sont allergiques. Des allergies qui, selon deux études scientifiques, pourraient être minimisées.

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    Démangeaisons, nez qui coule, maux de ventre. Les symptômes d’une réaction allergique aux fraisesfraises ou aux tomatestomates sont variés. Ils surviennent généralement plutôt après la consommation de fruits frais. Et de précédentes études ont établi que ces réactions sont dues à la présence dans ces fruits, de plusieurs protéines distinctes.

    Parmi elles, des chercheurs de l'université de Munich (Allemagne) se sont plus particulièrement intéressés à deux protéines - une pour les fraises (Fra a 1), l'autre pour les tomates (Sola I 4) -, identifiées comme les allergènes principaux. Leur objectif : déterminer dans quelles mesures leur concentration peut varier d'un fruit à l'autre.

    Les protéines sur lesquelles ont travaillé les chercheurs allemands pourraient, à l’avenir, servir de marqueurs pour la culture de variétés de tomates et de fraises hypoallergéniques. © esiul, Pixabay, CC0 Creative Commons

    Les protéines sur lesquelles ont travaillé les chercheurs allemands pourraient, à l’avenir, servir de marqueurs pour la culture de variétés de tomates et de fraises hypoallergéniques. © esiul, Pixabay, CC0 Creative Commons

    Des allergènes sensibles à la chaleur

    Pour ce faire, ils ont analysé 23 variétés différentes de tomates et 20 variétés de fraises. Conclusion, la teneur en allergènes dans ces fruits est extrêmement variable selon la variété. Les tomates Rigantina ou Rihanna et les fraises Elianni ou Elsanta en contiennent, semble-t-il, le moins.

    Autre découverte, peut-être un peu plus surprenante, certaines conditions de culture ou de traitement influent, elles aussi, sur le potentiel allergisant de ces fruits. Ainsi les fruits exposés à la chaleur durant le processus de séchage présentent-ils des concentrations en allergènes moindres. De quoi confirmer peut-être la sensibilité des protéines incriminées à la chaleurchaleur. En revanche, le fait de cultiver fraises ou tomates selon les principes de l'agriculture biologiqueagriculture biologique ou non semble peu influer.