Chaque année, les milliers de tonnes de crème solaire diffusent dans les océans. Et certaines pourraient nuire gravement à leur santé. Alors, quelles sont celles dont nous pouvons nous enduire sans risque de causer du tort à la planète ?


au sommaire


    Avant de l'exposer au soleilsoleil, notre peau doit être protégée. Contre les UV qui accélèrent son vieillissement. Et qui, surtout, augmentent le risque de déclarer un cancercancer. L'ennui, c'est que les scientifiques le signalent désormais depuis quelque temps, les crèmes solaires dont nous avons pris l'habitude de nous enduire le corps pourraient avoir des effets indésirables sur l'environnement.

    Une étude publiée en 2022 met ainsi en cause un composant en particulier -- et peut-être d'autres à la structure chimique proche : l'oxybenzone. C'est ce que les scientifiques appellent un filtre chimique qui absorbe les UVUV pour nous protéger. Mais une fois dans l'eau -- il y est libéré lorsque nous nous baignons -- et sous l'effet du soleil, les coraux le transforment en des radicaux libresradicaux libres d'autant plus toxiques que le réchauffement climatique les prive peu à peu des algues qui les protégeaient bien jusqu'ici.

    Un autre ingrédient est dans le viseur des experts : l'octocrylène. L'Agence nationale de sécurité sanitaire (AnsesAnses) française a demandé à l'État, au début de l'été 2023, d'en restreindre l'usage. Il présenterait lui aussi des risques pour l'environnement -- et pour la santé humaine.

    Une étude publiée en juillet 2023 se veut moins alarmante. Elle avance que les invertébrés suivis peuvent survivre à une exposition à long terme à des crèmes solaires contenant de l'octocrylène, par exemple, à des concentrations 50 fois supérieures à celles qui rendraient mortelle une exposition à l'ingrédient isolé. De quoi supposer que la grande majorité des études ont jusqu'ici surestimé la toxicitétoxicité des produits chimiques intégrés aux crèmes solaires.

    Certains ingrédients de crèmes solaires à éviter

    En attendant d'en être plus sûr, il peut rester préférable d'éviter les crèmes solaires fabriquées à partir de produits nocifs pour l'environnement -- et parfois même pour la santé humaine. Tout en veillant à ce qu'elles remplissent bien leur rôle premier, celui de protéger notre peau.

    De façon générale, les experts conseillent de se détourner des écrans solaires à base de filtres chimiques -- l'oxybenzone, l'actocrylène, la benzophénone, etc. Notez d'ailleurs que l'oxybenzone est de moins en moins présent dans les crèmes solaires. Après que des études ont montré son effet possible de perturbateur endocrinienperturbateur endocrinien, notamment. Les scientifiques recommandent ainsi de préférer les filtres minérauxminéraux. Les protections solaires composées d'oxyde de zinczinc, donc, ou de dioxyde de titanedioxyde de titane, par exemple. Tant que ceux-ci ne se présentent pas sous forme de nanoparticulesnanoparticules.

    Mieux vaut aussi éviter les compositions incluant des siliconessilicones -- car ils persistent dans les eaux des mers -- ou des ingrédients facilement hydrosolubles -- qui peuvent être assimilés par la faune marine. Et se tourner vers des ingrédients biodégradablesbiodégradables.

    En France, on peut trouver plusieurs crèmes solaires développées avec quelques unes voire toutes ces recommandations à l'esprit. Le lait solaire Lovea ou le lait écoconçu de Garnier. La gamme Alga Maris, des laboratoires de Biarritz, ou la gamme Water lovers de Biotherm. Ou encore les écrans solaires proposés par La Rosée, par SeventyOne Percent, par EQ ou par Niu. La protection solaire Vinosun développée par Caudalie, également, ou la formule Alphanova Sun. Plus généralement, ceux qui portent une mention de type « Ocean respect », « Respect de la vie marine » ou « Reef friendly ». Certains, en plus, sont fabriqués en France et prennent soin de limiter leurs emballages.