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Si l'exploration sous-marine, au niveau des rifts des dorsales océaniques a révélé au grand public à la fin des années 1970, la présence d'organismes extrêmophiles de grande taille (vers tubicoles géants Riftia pachyptila, crustacés, poissons), et que les tardigrades ont fait beaucoup parler d'eux ces derniers temps, c'est dans le monde de l'infiniment petit, du côté des bactériesbactéries, organismes procaryotesprocaryotes, que l'on trouve les champions de la résistancerésistance aux environnements hostiles.
Super-bactéries et archées en milieux extrêmes
Ainsi, l'archée Pyrococcus CH1, découverte à 4.100 mètres de profondeur, vit dans une eau dont la température est comprise entre 85 °C et 105 °C et peut encore se diviser sous une pressionpression hydrostatique de 1.200 barsbars (soit plus de 1.000 fois supérieure à la pression atmosphériquepression atmosphérique), 520 bars étant sa pression optimale de croissance, tandis que Pyrodictium a une température optimale de développement située à 105 °C. Mais le détenteur du record en ce qui concerne les températures revient à Methanopyrus kandleri, capable de se reproduire, in vitroin vitro, à 122 °C !
À l'extrême opposé, Planococcus halocryophilus, isolé du pergélisol antarctiqueantarctique, se multiplie à -16 °C et survit jusqu'à une température de -25 °C.
De leurs côtés, Deinococcus radiodurans, Deinococcus radiophilus et Rubrobacter radiotolerans sont les plus résistants à la radioactivitéradioactivité, puisqu'ils supportent des niveaux de radiation de cinq millions de rads, soit 5.000 fois la dose mortelle susceptible de tuer un homme !
Methanopyrus kandleri, Planococcus halocryophilus, Deinococcus radiodurans ne sont que deux exemples parmi les nombreux environnements hostiles dans lesquelles se développent les extrêmophiles.