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    Un peu d'histoire

    Un peu d'histoire

    J'ai choisi 3 petits spots, en dehors du « programme officiel » de l'histoire.... c'est une récréation, ici, pas un cours !

    1- Les armoiries du Havre à travers l'histoire

    Le Havre a été fondé en 1517 par le roi François 1er, comte d'Angoulême dans sa jeunesse, et dont la salamandre était l'emblème, explicité par une devise en latin qui signifie : "Je nourris et j'éteins", et aurait le sens de : "je soutiens les bons et j'anéantis les méchants".

    <br />Carte de Cassini de l'estuaire

    Carte de Cassini de l'estuaire

    Le blason havrais ne comportait au XVIème siècle que la salamandre, probablement concédé par François 1er, au titre de ses armoiries particulières.

    Les trois fleurs de lys, armes des rois de France, furent ajoutées sans autorisation sous le gouvernorat du duc de Saint-Aignan (1664-1689) et surmontées d'un soleil rayonnant, symbole du pouvoir qui ne disparut des armoiries du Havre qu'au XXe siècle. La partie gauche fut recouverte d'une partie noire portant un lionlion d'or....

    <br />Armoiries de la ville du Havre

    Armoiries de la ville du Havre

    Le lion du royaume de Belgique, ajouté en 1926 avec l'autorisation de celui-ci et recouvrant l'une des trois fleurs de lys, perpétue le souvenir du séjour en exil du gouvernement belge entre 1914 et 1918, et celui de sa reconnaissance pour l'accueil réservé à ses ressortissants réfugiés au Havre.

    Enfin, en 1949, la Ville du Havre fut citée dans l'ordre de la légion d'Honneur, au grade de chevalier, avec l'attribution de la Croix de guerre avec palme (décret du 28 février 1949 paru au Journal Officiel du 27 avril 1949). La remise officielle à la Ville par le président de la République Vincent Auriol eu lieu au Havre le 18 juillet 1949.

    <br />Vincent Auriol

    Vincent Auriol

    2 - Petite histoire de navigation

    Lors des fouilles archéologiques de la place de la Pucelle, à Rouen (1994), une pirogue en chêne remontant sans doute à l'Age du fer est découverte, ce qui prouve qu'à cette époque on navigue déjà sur la Seine. On atteste également la vocation maritime du port de Rotomagus à l'époque gallo-romaine par la découverte d'un quai.

    Au Xe siècle, c'est Rollon qui fait de Rouen le port de toute la flotte normande et entame des travaux d'aménagement des quais et des berges dans le but d'y développer une activité marchande.

    <br />Carte estuaire de 1834

    Carte estuaire de 1834

    Jusqu'au milieu du XIXe siècle, la navigation en Seine est très hasardeuse. Elle ne peut se faire qu'à certaines conditions : à marée haute et en vives eaux. Autrement, l'échouage sur un banc de sablesable est probable.

    En 1846, Victor HugoVictor Hugo, membre de la Chambre des pairs, Lamartine et Arago, alors députés, font voter une loi en faveur de l'endiguement du fleuve. C'est la partie aval (de La Mailleraye à la Risle) qui sera aménagée de 1848 à 1895 et qui donnera au chenal son tracé actuel.
    Il y avait en plus un mascaretmascaret important dans l'estuaireestuaire.

    <br />Mascaret dans l'estuaire de la Seine

    Mascaret dans l'estuaire de la Seine

    Pour qu'existe un mascaret il faut 3 conditions :

    Il faut que le fleuve se jette dans un bassin maritime soumis à des marées de grande amplitude. C'est le cas de la Seine qui est soumise aux influences de la marée (amplitude de 7 à 9 mètres au niveau de l'estuaire). Il faut que l'estuaire soit en forme d'entonnoir. Enfin, que le fond du fleuve remonte en pente douce.La Seine a seulement 26 mètres de dénivellation entre Paris et la mer (365 km) !!

    <br />Carte marine actuelle

    Carte marine actuelle

    3 - Saint Romain, patron de la ville de Rouen, son nom est bien connu.

    La foire Saint-Romain attire les petits et les grands tous les automnesautomnes sur les quais de la Seine. La rue Saint-Romain, au nord de la Cathédrale, est pleine de charmecharme. La tour Saint-Romain, tour nord de la façade de la Cathédrale est située dans l'axe de la rue du Gros-Horloge.

    <br />Tour St Romain - Rouen

    Tour St Romain - Rouen

    Le privilège de Saint Romain, patron de la ville de Rouen.

    Il permettait, tous les ans, de libérer un condamné à mort détenu dans les prisons de la ville, en souvenir du condamné à mort qui avait accepté d'accompagner Saint-Romain dans sa lutte contre la Gargouille.
    Il passait pour avoir été donné à Saint-Ouen par Clovis II. La première mention du privilège de Saint-Romain ne remonte qu'en 1210. A cette date, le gouverneur du Château de Rouen refuse de libérer le prisonnier élu.

    <br />Monet - Cathédrale de Rouen

    Monet - Cathédrale de Rouen

    Suite à la plainte des chanoines de la Cathédrale, le roi Philippe-Auguste envoie des enquêteurs. Ils font comparaître neuf témoins qui attestent que l'exercice du privilège était effectif à l'époque des Plantagenets Henri II et Richard-Coeur-de-Lion. Si on en croit cette enquête, il pourrait donc être apparu au début du XIIe siècle. Tout au long de son histoire, le privilège a été contesté. C'était une entorseentorse grave à un principe absolu : le caractère régalien (royal) du droit de grâce. Son histoire tourmentée est ponctuée d'incidents, de luttes allant quelquefois jusqu'à l'émeute. Mais il était un moyen pour le chapître d'affirmer l'étendue de ses pouvoirs. D'où aussi une certaine surenchère, les chanoines élisant le personnage le plus horrible, le plus noir.

    <br />Henri IV

    Henri IV

    Ces abus amenèrent les souverains à placer quelques bornes à son exercice. Henri IVHenri IV exclut du bénéfice du privilège certains crimes (lèse-majesté, hérésie, fausse monnaie, assassinat par guet-apens, viol).

    En 1790, pour la dernière fois, le chapitre exerça son privilège. En 1791, le ministre Duport, consulté, déclara que "(le) privilège est donc du nombre de ces droits dont la suppression est une suite non moins immédiate qu'évidente de nos nouvelles lois". C'en était fini.