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    Oie à tête barrée  (Latham 1790) – Anser indicus

    • Ordre : Ansériformes
    • Famille : Anatidae
    • Genre : Anser
    • Taille : 0,70 à 0,75 m (envergure 1,40 à 1,60 m)
    • Poids : 2 à 3 kgkg
    • Longévité : 15 à 20 ans
    • Statut de conservation UICNUICN : LC Préoccupation mineure

    Description de l’oie à tête barrée

    L'oie à tête barrée se distingue par son plumage généralement d'un gris plus clair que les autres espèces d'oies, sa tête blanche et la barre blanche qui marque le cou sur toute sa longueur. Sa tête est rayée de deux bandes noires : celle située sur la partie supérieure est plus large que celle qui barre la nuque, et rejoint chaque œilœil. La partie arrière du cou est sombre. Son bec est jaune ponctué d'un point noir à son extrémité, et ses pattes palmées sont jaunes.

    Couple d'oies à tête barrée. © Patrick Straub

    Couple d'oies à tête barrée. © Patrick Straub

    Habitat de l’oie à tête barrée 

    L'oie à tête barrée passe l'été sur les plateaux d'altitude riches en lacs glaciaires du centre de l'Asie, en Inde (Jammu et CachemireCachemire), en Mongolie, en Chine et au Zanskar. La plus grande population a été observée sur le lac Tso Moriri au Ladakh. Elle passe la mauvaise saisonsaison dans le nord de l'Inde et dans les pays avoisinants.

    Troupe d'oies à tête barrée à Bharatpur en Inde. © J.M Garg, Wikipedia, GNU FDL 1.2

    Troupe d'oies à tête barrée à Bharatpur en Inde. © J.M Garg, Wikipedia, GNU FDL 1.2

    Comportement et reproduction de l’oie à tête barrée 

    L'oie à tête barrée est une grande migratrice. C'est l'espèce qui vole le plus haut : alle a été aperçue à 10.000 m d'altitude. Cette puissance est nécessaire pour franchir les hauts sommets de la chaîne himalayenne. À 8.500 m d'altitude, l'airair est rare et la température atteint -40 °C. Son métabolismemétabolisme est capable de compenser les déperditions thermiques, et son hémoglobinehémoglobine possède la capacité de stocker davantage d'oxygène que les autres espèces. Cet apport supplémentaire d'oxygène lui permet de supporter le froid glacial de la troposphèretroposphère et le manque d'air. L'oie à tête barrée est grégairegrégaire même pendant la période de nidification. Elle se mêle à d'autres espèces sur ses lieux d'hivernage.

    Vol d'oies à tête barrée à Bharatpur en Inde. © J.M. Garg, Wikipedia, GNU FDL Version 1.2

    Vol d'oies à tête barrée à Bharatpur en Inde. © J.M. Garg, Wikipedia, GNU FDL Version 1.2 

    Le nid est généralement formé d'une dépression peu profonde bâtie sur des îlots herbeux en zone marécageuse ou sur des terrains rocailleux difficiles d'accès. Mais l'oie à tête barrée peut également utiliser des nids abandonnés par d'autres espèces dans les arbresarbres. La femelle y dépose de 4 à 6 œufs blancs qu'elle couve seule pendant 30 jours, alors que le mâle assure la garde du nid. Les poussins acquièrent leur plumage définitif vers le deuxième mois et restent avec leurs parents jusqu'à la saison de reproduction suivante. Les juvéniles sont en âge de se reproduire au terme de la deuxième année.

    Oie à tête barrée et son oison. © Joachim S. Müller, Flickr, cc by nc sa 2.0

    Oie à tête barrée et son oison. © Joachim S. Müller, Flickr, cc by nc sa 2.0

    Régime alimentaire de l’oie à tête barrée

    L'oie à tête barrée se nourrit de plantes aquatiques qu'elle trouve dans les lacs qu'elle fréquente, d'herbes telles que la laîchelaîche, des carex, des tuberculestubercules, des graines, voire des algues.

    Les oies à tête barrée cherchent leur nourriture en glanant. © J.M. Garg, Wikipedia, GNU FDL 1.2

    Les oies à tête barrée cherchent leur nourriture en glanant. © J.M. Garg, Wikipedia, GNU FDL 1.2 

    Ses effectifs étant évalués entre 52.000 et 62.000 individus, l'espèce n'atteint pas le seuil de vulnérabilité, et n'est donc pas considérée en danger, même si la tendance des populations est à la baisse. Son aire de distributionaire de distribution est vaste et les zones de nidification sont peu atteintes par les ingérences humaines. De nombreux spécimens ont été acclimatés en Suède, et investissent de nombreux parcs zoologiques européens.