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Guépard (Schreber 1775) - Acinonyx jubatus
- Ordre : Carnivora
- Famille : Felidae
- Sous famille : Felinae
- Genre : Acinonyx
- Taille : 1,20 à 1,50 m (hauteur au garrot 0,70 à 0,90 m et longueur de queue 0,80 m)
- Poids : 35 à 60 kgkg
- Longévité : 14 ans
Statut de conservation UICNUICN : VU vulnérable
Description du guépard
Le guépard est un animal taillé pour la course, comme le lévrier. C'est le seul Félin possédant des griffes non entièrement rétractilesrétractiles, qui lui permettent d'avoir une meilleure adhérence lors des poursuites. Son corps est fin, presque maigre, et ses pattes longues. Le poitrail est large et la taille étroite. Sa tête est ronde et le museau court. Deux lignes noires semblables à des larmeslarmes d'encre, courent sur la face de chaque côté de la cloison nasale depuis les yeuxyeux jusqu'à la bouche. Sa queue relativement longue lui sert de balancier lors de ses courses. Son pelage ponctué de taches noires, est généralement de teinte fauve, mais peut varier du blanc grisâtre au crème pale. Le dessous du corps est blanchâtre.
Guépard en chasse. © Malene Thyssen, Creative Commons Attribution-Share Alike 3.0 Unported license
Habitat du guépard
Dans l'Antiquité, on trouvait le guépard dans presque toute l'Afrique sauf dans les régions de forêts tropicales, au Proche et Moyen-Orient jusqu'en Inde. De nos jours, les populations survivantes sont géographiquement isolées. La plupart des sous-espèces évoluent dans les vastes savanes d'Afrique offrant suffisamment de gibier, mais d'autres vivent également dans les déserts du Sahara et de Namibie, ainsi qu'en Asie du Sud-Ouest dans des environnements semi-désertiques. Le guépard d'Asie, dont il ne subsisterait qu'une cinquantaine d'individus, survit dans le désert iranien.
Comportement du guépard
Le guépard est un animal sociable et les mâles vivent généralement en groupes à vie (le plus souvent avec leurs frères de la même portée) appelés coalitions. Il est plus aisé à une coalition de gagner et de conserver un territoire. Les femelles sont plus solitaires et élèvent seules leurs petits. Contrairement aux autres FélidésFélidés, le guépard ne peut pas rugir, mais il possède une large gamme de vocalisations : gazouillements (appels pour localiser un petit), churring (sons roulés aigus ou vrombissements), crachats et sifflement en cas de crainte, miaulements ou ronronnements (période de regroupements sociaux agréables).
Groupe de guépards. © Matthias Kabel, GNU Free Documentation License, version 1.2
Au contraire des autres Félins, le guépard chasse de jour, soit à l'aubeaube ou avant le crépusculecrépuscule tant qu'il fait encore jour car il repère ses proies par la vision, plus que par l'odoratodorat ou l'ouïe. Malgré sa vitessevitesse de pointe, le fauve est largement devancé par d'autres prédateurs tels que le lionlion, le léopard, le lycaonlycaon ou même l'hyène. Un guépard refusera toujours un combat car la moindre blessure le handicaperait dans ses futures chasses et aurait des conséquences mortelles. Contrairement à certaines croyances fortement ancrées chez les éleveurs, il est un des rares Félins à ne pas s'attaquer au bétail puisqu'il ne chasse que des proies de petites tailles.
Reproduction du guépard
Les accouplementsaccouplements ont lieu toute l'année. La femelle met bas au terme d'une gestationgestation d'un peu plus de trois mois. En général les portées moyennes comptent entre trois et cinq chatons qui naissent avec leur taches caractéristiques et une crête « à l'iroquoise » qui s'étend jusqu'à mi-dosdos. Ces poils disparaissent avec l'âge. Les jeunes restent avec leur mère pendant environ dix-huit mois, pendant lesquels elle leur enseigne les techniques de chasse et de survie, et vers 2 ans, frères et sœurs quittent le clan familial. Les mâles restent en fratries tandis que les femelles se séparent. Les femelles atteignent la maturité sexuelle vers 2 ans, tandis que les mâles n'y accèdent qu'au bout de trois années.
Guépard. © Matthias Kabel, GNU Free Documentation License, version 1.2
Régime alimentaire du guépard
Les proies habituelles du guépard sont les petits ongulés de moins de 40 kilos tels que les gazelles, les antilopesantilopes, des jeunes d'antilopes plus grandes ou des veaux de gnous. Il lui arrive également de s'attaquer à des jeunes de phacochères, ou de se rabattre sur des rongeursrongeurs et des pintades. L'animal chasse à l'affût. Il se poste tout d'abord sur un promontoire quelconque (rocher, termitière, arbrearbre penché car s'est un piètre grimpeurgrimpeur) pour repérer sa future proie, s'en approche furtivement jusqu'à une cinquantaine de mètres et fond brutalement sur sa victime. Il peut alors atteindre une vitesse de 110 km/h pendant une courte période. Mais le félin n'a qu'un taux de réussite de 1 sur 7. La plupart du temps, la proie parvient à s'échapper.
Guépard juvénile. © Malene Thyssen, Creative Commons Attribution-Share Alike 3.0 Unported license
Menaces sur le guépard
La population mondiale de guépards n'excède pas 7.500 individus. Le félin est le moins capable de s'adapter à un nouvel environnement, ce qui explique que son élevage en captivité est très délicat. La reproduction n'a été que très rarement obtenue en captivité... En effet, même à l'époque de leur capture et de leur domesticationdomestication pour la chasse, les guépards devaient être remplacés au fur et à mesure de leur disparition. De nos jours, le félin soufresoufre de la disparition progressive de son habitat et de ses proies naturelles. Les jeunes subissent également une forte prédation par les lions et les hyènes. Il semblerait également que l'appauvrissement du patrimoine génétiquegénétique de l'animal et la consanguinitéconsanguinité, soient parmi les causes du déclin. L'animal a été classé comme « vulnérable » par l'UICN et apparaît en Annexe I de la CITES.
Le saviez-vous ?
La sous-espèce de guépard dite du Sahara (Acinonyx jubatus hecki), a été photographiée pour la première fois le 23 février 2009 en Algérie. Le félin a été utilisé comme auxiliaire des chasses royales depuis les Sumériens (- 5.000 ans). Selon les relations de Marco Polo, il y a 700 ans, le grand Kubilaï Khan possédait plus de 1.000 guépards dans sa résidence d'été de Shangdu en Mongolie, et Jalâluddin Muhammad Akbar qui dirigea l'Empire Moghol de 1556 à 1605, en aurait fait domestiquer 9.000 durant son règne. Laji Singh, le directeur du centre de biologie cellulairebiologie cellulaire et moléculaire d'Hyderabad en Inde, pense pouvoir ressusciter le « cheetah » indien qui a disparu du pays depuis 1968, par clonageclonage. Mais ce projet suscite des polémiques quant à son coût. Ses détracteurs préféreraient voir employer les sommes colossales mises en jeu à la préservation d'espèces déjà menacées comme le tigretigre et le lion, plutôt que de le dilapider en tentant une hypothétique réintroduction.